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samedi, 29 octobre 2011

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Etats et sociétés pétrolières rivalisent d’ingéniosité pour s’attirer les faveurs du nouveau régime.

Dès 2013, la production de pétrole devrait être revenue à la normale en Libye. C’est ce qu’affirment à la fois une étude du cartel des pays producteurs, l’OPEP, et l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Avec 1,6 million de barils livrés par jour, soit 2,3% de la production mondiale, la Libye n’est certes qu’un petit exportateur. Mais, avant sa chute, le colonel Kadhafi avait prévu de doubler les capacités nationales, dont 85% prennent le chemin de l’Europe. Surtout, le pays abrite les plus vastes réserves d’or noir du continent africain, estimées à 44 milliards de barils. Facile d’accès, ce potentiel classe la Libye au neuvième rang mondial.

Autant dire que le bouleversement induit par la chute du régime, en place depuis 1969, suscite des rivalités. Si le Conseil national de transition (CNT) a promis qu’il honorerait les contrats en cours, une redistribution des cartes est néanmoins à l’ordre du jour. Etats et majors pétroliers se disputent les faveurs des nouveaux puissants.

 

Les gouvernements avancent leurs pions

A l’instar de ce qui s’est passé en Irak suite à l’invasion américaine, les gouvernements ayant soutenu les insurgés, comme la France et la Grande-Bretagne, devraient être les premiers servis. Moins présents historiquement, les Etats-Unis pourront profiter eux aussi de la légitimité tirée de leur participation à l’intervention militaire. Et chercheront à accroître les parts de sociétés comme ConocoPhilips ou Marathon Oil. Les tièdes, soit la Russie, la Chine et le Brésil, qui ont refusé de signer la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, ont, eux, commencé à pâlir lorsque les rebelles ont pris Tripoli, la capitale.

Quant à l’Italie, elle joue gros. Elle a fini par se rallier à la coalition, mais elle avait auparavant fortement aidé à rendre Kadhafi fréquentable. Dans la péninsule, des voix craignent qu’elle ne perde, au profit de la France, sa place de premier fournisseur de la Libye (12 milliards d’euros d’échanges en 2010). C’est pourquoi Rome s’est engagée à verser rapidement au CNT 350 millions d’euros, soit une partie des avoirs libyens gelés dans les banques italiennes. Cette annonce fait suite à la Conférence de Paris lors de laquelle le dégel de ces fonds a été lancé.

La société pétrolière italienne ENI, qui tire 28% de sa production du sol libyen, devrait conserver ses concessions. Son président, Paolo Scaroni, était déjà dans le pays moins de dix jours après la chute du régime. Il s’est déclaré prêt à fournir de grandes quantités de pétrole et de gaz afin de pallier les besoins de la population. Cela sans qu’un paiement immédiat ne soit exigé. De plus, ENI, comme l’espagnole Repsol, aurait signé des accords préliminaires sur de nouveaux permis pétroliers avec le CNT, selon la publication Intelligence Online.

Les sociétés s’activent

Souvent soutenues par leurs gouvernements respectifs, les sociétés pétrolières et de négoce ne ménagent pas non plus leurs efforts. Leur savoir-faire logistique allié à leur quête de nouveaux marchés en fait des acteurs clés dans cette course aux hydrocarbures. Forcément chaotique après les combats, la situation est classique pour ces sociétés : le géant suisse des matières premières Glencore n’a-t-il pas signé un contrat pétrolier avec le Sud-Soudan trois jours après que celui-ci ait accédé à l’indépendance ?

Déjà au bénéfice d’une concession sous le régime de Kadhafi, la société de trading Vitol s’est illustrée durant le conflit en acheminant un navire de gasoil à Benghazi, fief des rebelles. Basée à Genève, Vitol a confirmé au Monde avoir «eu des accords commerciaux avec Agoco (l’Arabian Gulf Oil Company, contrôlée par les autorités provisoires), qui achetait des produits pétroliers au nom du Conseil national de transition depuis le début du conflit». Là encore, le numéro un mondial du commerce pétrolier n’exige pas de paiement immédiat. Il serait poussé, semble-t-il, par Londres qui a placé en avril un ancien de Vitol, Alan Duncan, à la tête d’une officine chargée de lutter contre Kadhafi à travers le pétrole.

Qatar Oil aussi a fourni des services logistiques aux rebelles. L’émir de la monarchie, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, leur a apporté un soutien décisif. [Il] s’est même déclaré «chez lui» dans la nouvelle Libye.

De son côté, Glencore a signé un contrat avec la National Oil Company de Libye pour l’approvisionner en essence et produits raffinés. Cet accord devait attendre la levée imminente des sanctions onusiennes pour pouvoir entrer en force, décidée à la fin du mois de septembre. Les contreparties de ces prises de risque demeurent pour le moment inconnues. Il ne fait toutefois aucun doute que ces services rendus seront récompensés. Mais il faudra patienter jusqu’à l’élection d’un nouveau gouvernement, a précisé le 12 octobre, Ali Tarhouni, le nouvel homme fort en Libye.

Le trader russe Gunvor est également en lice. Il a affrété un tanker de gasoil pour venir en aide au CNT. Il se murmure dans la place genevoise du négoce que cette initiative viserait à redorer le blason du Kremlin auprès du nouveau gouvernement. En elle-même, l’intervention de Gunvor n’a cependant rien d’étonnante, puisque le groupe diversifie ses sources de brut, notamment en Afrique, depuis quelques années déjà.

Le front russe

L’Europe fera tout ce qui est en son pouvoir pour écarter les Russes de la partie. Les autorités du Vieux-Continent avaient en effet très peu apprécié l’accord passé entre Kadhafi et le géant étatique Gazprom. Déjà très dépendante du gaz russe, l’Union européenne aurait ainsi été prise en tenaille à la fois par l’Est et le Sud. Par ailleurs, la Libye comporte deux avantages de taille pour l’Europe, et surtout pour la France : sa proximité géographique et la qualité de son pétrole, léger et pauvre en soufre, particulièrement adapté aux raffineries des environs de Marseille et de Feyzin.

Quoi qu’il advienne, les vainqueurs ne manqueront pas de travail. Déjà obsolètes et peu développées avant le conflit, les infrastructures pétrolières nécessitent de grands investissements. Même si Ali Tarhouni assure que seules 10 à 20% des installations ont été endommagées, beaucoup, telle l’AIE, en doutent. Les observateurs s’accordent néanmoins sur un point : le retour à la normale de la production constitue une priorité pour le régime de transition. Il y a tout intérêt, le brut comptant pour 75% du budget de l’Etat et pour près de 90% des exportations nationales.

Bilan

Six mois après le 11 mars, le Japon en perdition ?

Six mois après le 11 mars, le Japon en perdition ?

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Au lendemain du tsunami du 11 mars dernier, la dignité et le courage des Japonais ont fait l’admiration de l’Occident. Puis est venu l’étonnement, devant l’accumulation de fautes qui a causé la catastrophe nucléaire de Fukushima (mépris des règles de sécurité, faillite des organismes de contrôle vassalisés par le lobby nucléaire, panique à la centrale le jour du cataclysme). Aujourd’hui, sur fond de rancunes personnelles qui déchirent le parti démocrate japonais (PDJ) au pouvoir depuis 2009 et alors que le premier ministre vient de changer pour la sixième fois en six ans, l’incompréhension domine devant ces divisions, dans un pays où l’union nationale semblerait de rigueur.

Le Japon n’est plus conforme à l’image que l’Occident s’en était forgée. Où sont les vertus, la cohésion et le dynamisme qui en ont fait une si grande nation ? Comment est il possible, au pays d’Hiroshima, que le débat sur le nucléaire – dont 70 % des Japonais veulent sortir – soit en train d’être étouffé, alors que la situation reste critique à Fukushima ; que 110 000 personnes qui vivent dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale ont été chassées de chez elles, où elles ne reviendront certainement pas ; que 76 000 de plus pourraient l’être, et qu’à moins de 250 kilomètres de Tokyo, une région vaste comme six fois Paris intra muros est désormais inhabitable ? Ce qui n’a pas empêché le très puissant groupe de pression des entreprises du nucléaire d’obtenir des autorités, pour la première fois depuis le 11 mars, le redémarrage d’un réacteur qui avait été arrêté pour maintenance.

Depuis 20 ans, l’économie japonaise est en crise. Les dégâts sociaux sont énormes : chômage, précarisation massive du travail, explosion des inégalités et du taux de pauvreté.

 

Cette crise est, aujourd’hui, aggravée par les conséquences des événements du 11 mars, mais aussi par la malédiction d’une monnaie contracyclique, qui s’apprécie quand la conjoncture mondiale se détériore, au détriment des exportateurs nippons. Alors que le PIB s’est contracté de 1,4 % au premier semestre, le yen a atteint son plus haut historique face au dollar le 19 août. Nul besoin d’être grand clerc pour penser que nombre d’entreprises japonaises pourraient délocaliser une partie au moins de leurs activités de production dans des pays où la nature est moins menaçante et les fluctuations monétaires moins défavorables.

Le Japon est accablé par une dette publique qui dépasse 220 % du PIB. L’agence de notation Moody’s l’a récemment dégradé à Aa3 – sans aucun effet pratique, puisque l’État japonais emprunte presque exclusivement auprès des investisseurs institutionnels nippons, à des taux aussi bas que ceux dont l’Allemagne bénéficie sur les marchés. Depuis 20 ans, cette facilité permet aux gouvernements de gérer la crise à coups de plans de relance, dont le dernier en date représente l’équivalent de 44 milliards d’euros. Mais l’épargne accumulée dans l’Archipel (habituellement évaluée à 12 000 milliards de dollars) n’y suffira pas éternellement.

L’augmentation de la TVA, aujourd’hui à 5 %, procurerait des recettes considérables. Le gouvernement veut partager avec l’opposition la responsabilité d’une décision si impopulaire.

Or celle-ci, sans rien promettre, en a déjà profité pour imposer au PDJ d’abandonner l’essentiel de son programme social. Ce recul signe l’échec d’une alternance que les Japonais avaient attendue pendant 64 ans. La crédibilité de la classe politique est anéantie.

Les démocrates y ont contribué par leur amateurisme et leurs querelles suicidaires. Mais la responsabilité incombe, plus encore, aux médias dont la chasse aux hommes politiques est le sport favori : la donation minime d’un résident étranger à un homme politique 5 ou une expression maladroite aussitôt reprise en boucle suffisent aujourd’hui à mettre en difficulté un chef de gouvernement ou à détruire un ministre. Ce faisant, les médias – toutes tendances confondues – flattent une opinion revenue de tout et imposent leur puissance à une classe politique qu’ils terrifient.

Les déficiences de cette dernière ont longtemps semblé être compensées par l’efficacité de l’État. L’Administration a souvent été créditée du « miracle » qui a rétabli le Japon dans son rôle de grande puissance après 1945. Mais, six mois après le tsunami, près de la moitié des ruines n’a pas été déblayée, des dizaines de milliers de sinistrés vivent encore dans des refuges provisoires et plus d’un millier de corps attendent toujours d’être identifiés. Un maquis de règlements entrave la reconstruction. Impossible de détruire l’épave d’un véhicule sans l’autorisation de son propriétaire, fût-il mort ou disparu, impossible également de déplacer les bâtiments publics détruits hors des zones ravagées par le tsunami, car les textes prévoient des subventions uniquement pour reconstruire sur le lieu de la catastrophe.

Autour de Fukushima, le flou et l’arbitraire prévalent dans la délimitation des zones dangereuses et la fixation, par les autorités, du niveau « acceptable » de radiations.

Le moral du pays est ébranlé, comme en témoigne l’effondrement de la natalité (1,3 enfant par femme), ou les résultats du très inquiétant sondage 2011. La jeunesse du monde, qui montre que les jeunes Japonais ont peur de la mondialisation, sont mécontents, voire pessimistes, n’ont pas plus confiance en eux qu’en les autorités et sont dépourvus de tout désir de s’engager. Le choc du 11 mars aurait pu ressouder et redynamiser la nation. Mais les médias ont beau multiplier les reportages sur les volontaires qui s’activent dans les zones sinistrées, on semble loin de l’élan qui avait porté un demi-million de citoyens vers Kobé au lendemain du séisme de 1995. Et, au lieu de la solidarité espérée, les déplacés de la catastrophe nucléaire semblent exposés au même ostracisme que celui qui a fait des hibakusha des parias dans leur propre pays. Ainsi, des plaquettes votives fabriquées dans le bois des pins déracinés par le tsunami et qui portaient des messages destinés aux 2 140 victimes de la commune de Rikuzen Takata ont été envoyées à la ville de Kyoto pour alimenter symboliquement le bûcher de O-Bon le plus célèbre du Japon. Elles ont été froidement retournées à l’envoyeur, par peur des radiations…

Les maux dont souffre le Japon – économie en berne, société en souffrance, endettement, État en perte d’efficacité, classe politique décrédibilisée, doute et cynisme de l’opinion – se retrouvent, peu ou prou, dans tous les « vieux » pays développés. Mais l’Archipel doit faire face à une menace qui ne pèse que sur lui : déplacé de plus de cinq mètres par le gigantesque séisme du 11 mars, il repose sur un assemblage de plaques tectoniques en plein réajustement. La probabilité qu’il soit frappé par un nouveau cataclysme majeur au cours des prochaines décennies ne saurait être écartée et la région de Tokyo est particulièrement menacée. Le pays a les moyens techniques et même financiers, de s’y préparer. Tout comme il a ceux de faire des zones ravagées par le tsunami le laboratoire d’un nouveau modèle d’urbanisme et de (re)mise en valeur du territoire, prenant en compte toutes les exigences du développement durable. Mais il faut pour cela des ressources qui semblent aujourd’hui en voie de disparition, et pas seulement au Japon : une vision à long terme, une forte cohésion nationale et la foi dans l’avenir.

LeMonde

vendredi, 28 octobre 2011

Cyberkrieg, massives »Hackerähnliches Eindringen«: USA suchen nach der absoluten Waffe

Cyberkrieg, massives »Hackerähnliches Eindringen«: USA suchen nach der absoluten Waffe

Boris Volkhonsky

Am Dienstag letzter Woche traf die amerikanische Außenministerin Hillary Clinton in der libyschen Hauptstadt Tripolis ein. Im Gepäck hatte sie einige Millionen Dollar an Hilfsgeldern für die Übergangsregierung und eine Botschaft des Friedens und der Ermutigung für das libysche Volk. Wie die Washington Post berichtete, stand bei ihrem Gesprächen die Frage im Mittelpunkt, »wie man die Grundlagen für eine langfristige, völlig neuartige, sowie tiefe und weitgehende Partnerschaft zwischen den Vereinigten Staaten und Libyen legen kann«.

 

Es mag Zufall oder doch ein genau geplanter Schachzug gewesen sein, aber einen Tag vor dem Clinton-Besuch in der libyschen Hauptstadt, berichteten mehrere amerikanische Zeitungen über frühere Pläne des Pentagons, mit Cyberangriffen gegen Muammar Gaddafis Luftverteidigung vorzugehen. Die genaue Art der Vorgehensweise, mit der das amerikanische Militär die Luftverteidigung des Landes zerschlagen und damit die Sicherheit für die Kampfflugzeuge der USA und der NATO erhöhen wollte, unterliegen immer noch der Geheimhaltung, aber im Großen und Ganzen ergibt sich folgendes Bild: Über ein massives Eindringen in die entsprechenden Computeranlagen, wie man es »normalerweise« von Hackern kennt, sollten alle Computernetzwerke des libyschen Militärs gestört oder zum Absturz gebracht und so verhindert werden, dass das Radarfrühwarnsystem die gesammelten Informationen an die Raketenbatterien weiterleitet.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/boris-volkhonsky/cyberkrieg-massives-hackeraehnliches-eindringen-usa-suchen-nach-der-absoluten-waffe.html

 

 

jeudi, 27 octobre 2011

Unser moralischer Niedergang: Blutdurst in den Straßen Libyens als Ersatz für Gerechtigkeit

Unser moralischer Niedergang: Blutdurst in den Straßen Libyens als Ersatz für Gerechtigkeit

Patrick Henningsen

Offenbar wurde das endgültige Urteil gegen den früheren libyschen Machthaber Muammar al-Gaddafi bereits durch die NATO-Rebellen verhängt und vollstreckt, aber möglicherweise ist die westliche Zivilisation, die sich von ihren moralischen Werten abgewendet hat, bereits in ein noch blutigeres und entsetzlicheres Schicksal verstrickt.

Der Mann, der sein Land 1969 von der tyrannischen Diktatur des damaligen Königs Idris I. befreite, wurde am vergangenen Donnerstag angeklagt und mit Schüssen hingerichtet. Gaddafi nahm sich Umar al-Muchtar (1862-1931) als Vorbild. Muchtar war der einzige andere Anführer, der sich an die Spitze eines genuinen und unabhängigen libyschen Widerstandes gestellt und gegen die brutale Kolonisierung durch Italien 1927 gekämpft hatte. Heute ist Gaddafi nur ein weiterer toter Diktator.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/patrick-henningsen/unser-moralischer-niedergang-blutdurst-in-den-strassen-libyens-als-ersatz-fuer-gerechtigkeit-.html

 

mercredi, 26 octobre 2011

Le monde arabe à l’heure des islamistes

Bernhard TOMASCHITZ:

Le monde arabe à l’heure des islamistes

Après les révolutions du “printemps arabe”, les islamistes gagnent du terrain et l’Occident gonfle le danger terroriste

La “jeunesse de Facebook” a fait son temps dans les pays arabes après les soubresauts politiques qui les ont secoués. Ainsi s’évanouissent également les espoirs des Etats-Unis et de l’UE de voir émerger, après la chute des dictateurs en Egypte, en Tunisie et en Libye, des “démocraties libérales” de modèle occidental. Le vide de pouvoir dans ces pays d’Afrique du Nord est comblé —c’est désormais patent— par les islamistes. L’histoire accouchera sans doute d’une de ces boutades de mauvais goût et nous dira bientôt que les bombes de l’OTAN, lancées sur la Libye, auront aidé le droit islamique, la Sharia, à s’installer dans le pays. En effet, à la mi-septembre, le président du Conseil National de Transition, Moustafa Abd Al-Djalil, a fait savoir qu’on “construira en Libye un Etat de droit, un Etat social, bref un Etat dans lequel la jurisprudence islamique, soit la Sharia, constituera la source de toutes les lois”. L’affirmation d’Al Djalil, qui disait “ne tolérer aucune idéologie extémiste”, apparaît désormais comme une simple pillule tranquilisante destinée à l’Occident.

La situation est quasi la même dans la Tunisie voisine, où, au début de cette année 2011, le “printemps arabe” a réellement commencé lorsque la population en colère a chassé Zine el-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis fort longtemps. En Tunisie, le parti islamiste Ennahda a quasiment toutes les chances de devenir la force politique la plus puissante dès les premières élections libres qui auront lieu fin octobre. Le parti “Ennahda” fait certes semblant de suivre la ligne modérée de l’AKP turc, aujourd’hui au pouvoir à Ankara: il serait ainsi “occidentalisé” et “moderne” pour se présenter aux observateurs extérieurs mais, en dépit de cette façade, les islamistes ont vraisemblablement en tête de transformer la Tunisie en un Etat islamiste, qui n’aurait plus rien d’“occidental” ou de “moderne” en ses fondements. Dans cette optique, le juriste et constitutionaliste tunisien Djaouar Ben Moubarak estime “que l’Ennahda parle bel et bien d’un Etat séculier, tout en voulant se servir de la Sharia comme source d’inspiration première pour la future constitution tunisienne”. A cela s’ajoute que l’Arabie Saoudite, où le wahhabisme, une forme particulièrement rétrograde de l’islam, est religion d’Etat, a soutenu généreusement les “révolutions” dans les Etats d’Afrique du Nord, dans l’intention évidente d’exporter son propre modèle qui n’est en rien compatible avec les valeurs occidentales comme la démocratie ou les droits de l’homme.

En Egypte aussi les islamistes marquent des points. Dans ce pays qui compte aujourd’hui 80 millions d’habitants, les frères Musulmans, qui constituaient sous Moubarak la principale force d’opposition, ont le vent en poupe. Leur parti, qui se présente aux élections et se nomme “Liberté et Justice”, gagnera vraisemblablement les élections prévues pour le 28 novembre 2011, ainsi que l’estiment bon nombre d’observateurs. Cela ne sera pas sans conséquences pour le pays arabe le plus peuplé. En effet, lorsque le Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan a visité l’Egypte en septembre 2011, il a plaidé en faveur de l’émergence d’un modèle islamo-démocratique; les Frères Musulmans ont aussitôt pris leurs distances. Dans une déclaration faite à la presse, les Frères Musulmans ont précisé: “Les expériences réalisées en d’autres pays ne peuvent pas purement et simplement être importées en Egypte”.

L’objectif, affiché au départ par les Etats-Unis, qui était de “démocratiser” le monde arabe selon des conceptions proprement américaines, est remis aux calendes grecques... Toutefois les Etats-Unis semblent tout aussi prêts à accepter l’apparition de nouvelles formes autoritaires. Dans ce sens, la ministre américaine des affaires étrangères, Hillary Clinton, a loué le travail des militaires égyptiens qui, depuis la chute de Moubarak en février dernier, ont pris en mains les affaires de l’Egypte et ont assumé un “rôle stabilisateur”.

C’est justement ce souci de “stabilité” qui pourrait servir de prétexte aux Etats-Unis, dans les années à venir, pour empêcher les populations de la région de forger leur avenir selon leurs propres voeux et selon leurs conceptions musulmanes. Dans ce contexte, il me paraît bon de rappeler un fait, rapporté récemment: en Libye, quelque 10.000 missiles sol-air ont disparu des arsenaux de l’armée, en dépit des gardes. Ces missiles, d’après la sonnette d’alarme que tire l’OTAN, pourraient tomber aux mains des terroristes et constituer à terme “un danger sérieux pour la navigation aérienne civile”. D’autant plus que bon nombre de missiles sol-air sont désormais pourvus de senseurs détectant les sources de chaleur, ce qui leur permet de frapper directement les turbines des avions.

Les indices se multiplient qui nous permettent d’émettre l’hypothèse suivante: les Etats-Unis constatent que les chances de succès d’une démocratisation à l’occidentale dans les pays arabes sont fort limitées à court terme et misent de plus en plus sur la lutte anti-terroriste. L’idée d’une lutte planétaire contre le terrorisme jouit d’une franche popularité aux Etats-Unis, encore aujourd’hui, comme l’attestent les réactions à l’occasion du dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Le Président Barack Obama a déclaré ainsi, dans l’une de ses allocutions: “ne nous faisons pas d’illusions, les terroristes tenteront encore et toujours de nous attaquer mais, comme nous l’avons à nouveau démontré ce week-end, nous restons sans cesse vigilants. Nous entreprenons tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre peuple”. Le prédécesseur d’Obama, George W. Bush, ne se serait pas exprimé autrement.

Pour les Etats-Unis donc, la lutte contre le terrorisme est loin d’être terminée: on peut l’affirmer dès lors que nous voyons des branches d’Al Qaida se multiplier à des échelles régionales comme prolifèrent les champignons dans un sol humide. Parmi ces émanations d’Al-Qaida, citons notamment “Al Qaida pour un Maghreb islamique”, qui semble vouloir se développer dans un avenir proche en Tunisie, en Libye et en Egypte, ce qui permettra aux Etats-Unis d’intervenir à tout instant, sous prétexte de lutte anti-terroriste.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°41/2011 – http://www.zurzeit.at ).

 

US-Bundesbeamte versorgten auch unter Bush verdächtige Kriminelle mit Waffen

US-Bundesbeamte versorgten auch unter Bush verdächtige Kriminelle mit Waffen

Paul Joseph Watson

In der Nachrichtensendung Face the Nation des amerikanischen Fernsehsenders CBS räumte die republikanische Kongressabgeordnete Darell Issa, Vorsitzende des Ausschusses für Aufsicht und Regierungsreform, am vergangenen Sonntagnachmittag ein, unter der Regierung Bush habe bereits ein Programm existiert, dass mit der jüngst in die Schlagzeilen geratenen »Operation Fast and Furious« praktisch identisch gewesen sei. Auch damals hatten Bundesbeamte Schusswaffen direkt an verdächtige Kriminelle geliefert.

 

Das Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosivs (ATF) ließ bereits vor Operation Fast and Furious zu, dass Waffen unkontrolliert den Besitzer wechseln.

»Wir wissen, dass unter der Regierung Bush ähnliche Operationen stattfanden, aber sie waren mit Mexiko abgesprochen«, erklärte der Abgeordnete aus Kalifornien. »Sie haben alles versucht, die Waffen die ganze Zeit im Auge zu behalten. Wir sind daher nicht der Ansicht, dass dieses Verfahren, [die Weitergabewege von] Waffen zu verfolgen, grundsätzlich eine schlechte Idee ist.«

Das Programm der Regierung Bush mit Namen Operation Wide Reciever lief in der Zeit zwischen 2006 und Ende 2007 und wurde von Arizona aus koordiniert. Ähnlich wie im Falle der Operation Fast and Furious ließ das ATF (eine amerikanische Bundesbehörde mit polizeilichen Befugnissen, die dem Justizministerium untersteht) zu, dass Schusswaffen in die Hände mutmaßlicher Rauschgifthändler gerieten, ohne dass dies unterbunden wurde.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/paul-joseph-watson/us-bundesbeamte-versorgten-auch-unter-bush-verdaechtige-kriminelle-mit-waffen.html

mardi, 25 octobre 2011

Krantenkoppen Oktober 2011 / 4

Krantenkoppen

Oktober 2011 / 4

THE CHRISTIANS OF THE ORIENT STAND UP AGAINST THE WESTERN COLONIALISM:

"The war against Syria, planned by the US, France and the United Kingdom for mid-November 2011, has been blocked in extremis by the Russian and Chinese vetoes at the Security Council. According to Nicolas Sarkozy (...), the plan contemplates the expulsion of Middle East Christians by the Western powers. In this context a press campaign is underway in Europe to accuse the Christians of the Orient of collusion with the dictatorships. Mother Agnès-Mariam of the Cross, mother superior of the monastery of James the Mutilated in Qara (Syria) responds to this war propaganda":

1 MILLION PEOPLE ON STREETS OF DAMASCUS:

"Over a million people rallied on 12 October 2011 in Damascus (...) to express their support to President Bashar al-Assad in the face of the foreign aggression against their country. They also intended to thank China and Russia for having saved it from destruction by opposing their veto at the UN Security Council":


REUTERS: GEORGE SOROS BEHIND 'OCCUPY WALL STREET' PROTEST

"There has been much speculation over who is financing the disparate protest, which has spread to cities across America and lasted nearly 4 weeks. One name that keeps coming up is investor George Soros. (...) Critics contend the movement is a Trojan horse for a secret Soros agenda":

WAT POLITICI U NIET VERTELLEN: DEXIA-DEBACLE MAAKT VAN ALLE BELGEN GRIEKEN EN IEREN:

"Zoals steeds in de schuldencrisis blijft het recept beproefd: de winsten zijn het afgelopen decennium vakkundig geprivatiseerd, de kosten voor de opruiming worden even vanzelfsprekend gecollectiviseerd. (...) Als het fout afloopt, zadelt deze regering de volgende generatie op met een vergelijkbare schuldslavernij als die in Griekenland of Ierland.

(...) 'De ruim 22 miljard euro die de volgende f...ederale regering, op last van Europa, tegen 2015 moet wegsaneren, zal een pijnlijke sociale ommekeer veroorzaken. Het politieke bakerpraatje dat de Dexiacrisis de burgers geen eurocent zal kosten, gelooft niemand meer. Voor de redding van het feitelijk failliete Dexia alleen al zal de overheid meteen minstens 3 miljard euro betalen. Dat geld moet worden geleend tegen een intussen verhoogde rente, op conto van de Belgische belastingbetaler. Als ook andere banken in moeilijkheden komen, zoals specialisten nu al voorspellen, dan staan we aan de vooravond van een replay van de crisis van 2008'.":
http://www.express.be/business/nl/economy/dexia-debacle-maakt-van-alle-belgen-grieken-en-ieren/154100.htm

OP ZOEK NAAR DE ISRAËLLOBBY:

"Hoe kan het dat in 2011, bijna driekwart eeuw nadat (...) de doodsklokken over het kolonialisme luidden, Israël nog steeds wegkomt met de kolonisatie van Palestina? Hoe is het mogelijk dat Israël met egards wordt behandeld, hoewel het land tientallen VN-resoluties naast zich neerlegt, de Palestijnen op zijn grondgebied discrimineert, op de Westelijke Jordaanoever een apartheidsregime uitbouwt, d...e bevolking van Gaza in een openluchtgevangenis opsluit en zich in de regio aan staatsterrorisme bezondigt en van de collectieve bestraffing van de Arabische volkeren een vaste beleidslijn maakt? (Libanon 1978, 1982-2000, 2006; Palestina tijdens de 2 intifada’s 1987-1993 en 2000-2005; Gaza 2009)?":


30 AMERIKANEN AANGEKLAAGD VOOR FRAUDE HOLOCAUSTFONDS:

‎"De voormalige medewerkers van het Jewish Claim Conference in New York en hun mededaders hebben volgens het Amerikaanse ministerie van Justitie met meer dan 57 miljoen dollar (41,3 miljoen euro) aan schadevergoedingen fraude gepleegd":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1333262/2011/10/13/Dertig-Amerikanen-aangeklaagd-voor-fraude-Holocaustfonds.dhtml
 
DIE JUDEN WAREN IMMER UND ÜBERALL OPFER - WENN SIE NICHT GERADE TÄTER WAREN:

"Im atlantischen Sklavenhandel und im Niederschlagen von Sklavenaufständen standen Juden – ähnlich wie heute in Palästina – an vorderster Front":

 
LE PEN: 'EUROPESE CULTUUR VER VERWIJDERD VAN AMERIKAANSE':
‎"Volgens [Marine] Le Pen kan de crisis aanleiding zijn voor wijzigingen in de binnen- en buitenlandse politiek van Frankrijk en is de Amerikaanse cultuur ver verwijderd van de Europese en de Franse cultuur. Le Pen: ‘De tijd om naar de VS te kijken is voorbij, het is tijd om onze blik op Rusland te richten. (...) Als het Front National de verkiezingen wint, zijn we bereid radicale stappen te nemen. Frankrijk gaat uit de NAVO, ik ben altijd tegen Franse deelname aan de NAVO geweest. Net als De Gaulle, die tegen het ondergeschikt maken was van Franse belangen aan vreemde mogendheden. Toch ben ik ervan overtuigd dat de Europese landen moeten samenwerken op het gebied van veiligheid – ik zie niet in waarom Rusland niet deel zou kunnen nemen aan dit proces’":
http://nicodegeit.wordpress.com/2011/10/14/marine-le-pen-europese-cultuur-ver-verwijderd-van-amerikaanse/
 
VS VOEREN OORLOG IN PAKISTAN:

‎"Sinds begin dit jaar heeft de CIA al minstens 60 aanvallen met (...) drones uitgevoerd in (...) het noordwesten van Pakistan, dat grenst aan Afghanistan. Die aanvallen schakelen zo nu en dan 'terroristen' uit, maar eisen evenzeer een hoge burgertol":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1332287/2011/10/11/VS-voeren-oorlog-in-Pakistan.dhtml
 
EERSTE SATELLIETEN GALILEO MET SUCCES GELANCEERD:

"Het is een dubbele pagina in het boek van de ruimtevaartgeschiedenis, Europa en Rusland samen. (...) Het is zonder twijfel een van de mooiste verhalen over samenwerking. Dit geeft ons kracht en een buitengewoon concurrerend voordeel in het ruimtevaartdomein. (...)

De EU hoopt met het navigatiesysteem Galileo een alternatief te bieden voor het alom gebruikte Amerikaanse GPS-systeem. Het systeem zou nauwkeuriger en betrouwbaarder moeten zijn dan GPS. (...)

'Als Europa in de toekomst concurrerend en onafhankelijk wil zijn, moet de EU haar eigen satellietnavigatiesysteem hebben om nieuwe economische mogelijkheden te creëren', aldus Herbert Reul, hoofd van de EU-commissie voor Industrie, Onderzoek en Energie. De EU hoopt met het systeem de komende 20 jaar zo'n 90 miljard euro te verdienen. De kosten voor de ontwikkeling en het operationeel maken van Galileo sinds 2003 zijn becijferd op ruim 5 miljard euro. (...)
Het is de bedoeling dat Galileo in 2014 gebruiksklaar is. In totaal zijn daar 30 satellieten voor nodig, die vanaf nu met 2 tegelijk ieder kwartaal zullen worden gelanceerd":

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111021_101

 

UKRAINE MAY TURN TO CUSTOMS UNION IF EU TALKS FAIL:

‎"If the European Union gives a clear 'no' signal, the possibility that Ukraine will turn to the Customs Union is quite high":
http://en.ria.ru/business/20111018/167807463.html

 

KOSOVO: NATO-TROOPS AND ALBANIAN GUNMEN AGAINST LOCAL SERBS:

 

KOSOVO: NATO-TROOPS USE TEAR GAS AGAINST LOCAL SERBS:
http://www.youtube.com/watch?v=JC_EpJ9mtp0

AFTER YEARS OF DEMOGRAPHIC DECLINE, RUSSIAN PARLIAMENT VOTES TO RESTRICT ABORTION:
 
‎"The restrictions represent the first attempt to arrest the demographic decline of Russia, which has been underway since abortion laws were liberalized in the mid-1960s. (...) The decline in the country’s population is caused by a number of factors. Since the Communist era, abortion has been the primary way of avoiding birth, resulting in an annual 6 million abortions every year":
http://www.lifesitenews.com/news/after-years-of-demographic-decline-russian-parliament-votes-to-restrict-abo

 

WAAROM GROTE BEDRIJVEN HET PROBLEEM EN NIET DE OPLOSSING ZIJN:
‎"Toen ik onlangs een groep middenmanagers van grote bedrijven toesprak omtrent ondernemerschap, besefte ik te laat dat mijn woorden hen irrelevant in de oren moeten geklonken hebben. Ik sprak over onafhankelijkheid, vrijheid en het nemen van risico’s, terwijl zij allen gevangen zaten in de comfortabele, luchtdichte doodskist van grote bedrijven. (...)

Allen waren al hun ganse leven in dienst van reuzenondernemingen. De moeilijkheden van het ondernemerschap waren hen volledig vreemd. Te laat bedacht ik dat managers van grote bedrijven meer gemeen hebben met ambtenaren dan met ondernemer...s en start-ups. Dacht ik ooit dat het grootste verschil in zakendoen zich tussen privé en overheidsondernemingen bevond, dan besef ik nu dat het echte verschil zich tussen de grote en de kleine ondernemingen situeert: tussen enorme bureaucratieën en door de baas geleide bedrijfjes":

 

ZIJN ONZE LEIDERS IDIOTEN? ZOVER ZOU IK NIET WILLEN GAAN, MAAR OFWEL BEGRIJPEN ZE DE PROBLEMATIEK NIET, OFWEL LIEGEN ZE:

"Daarom zullen na Griekenland en Ierland ook de besparingsplannen in Italië en Spanje mislukken en zal ook daar het netto-effect van de besparingsplannen een verhoging, geen vermindering van de staatsschuld worden. En zullen er na mislukte besparingsprogramma’s nieuwe besparingen worden afgekondigd ...

(...) Er zijn natuurlijk redenen voor de verschillende landen om besparingen door te voeren. Maar denken dat ze geen macro-economische impact hebben is jezelf iets wijsmaken":
http://www.express.be/business/nl/economy/zijn-onze-leiders-idioten-zo-ver-zou-ik-niet-willen-gaan-maar-ofwel-begrijpen-ze-de-problematiek-niet-ofwel-liegen-ze/154433.htm#

 

HET IS NIET DE SCHULD VAN GRIEKENLAND:
‎"De constructie van de eurozone leidde er niet alleen toe dat de periferie grote hoeveelheden internationale schuld opstapelde, maar [daarenboven] was dat ook de bedoeling. Bovendien konden de regeringen van die landen weinig doen om dat te stoppen. De landen in de periferie van de eurozone hebben de crisis niet veroorzaakt":
http://www.demorgen.be/dm/nl/2461/De-Gedachte/article/detail/1334280/2011/10/15/Het-is-niet-de-schuld-van-Griekenland.dhtml

 

NEDERLAND IS BELASTINGPARADIJS VOOR MULTINATIONALS EN POPSTERREN:

"Nederland staat hiermee op de dubieuze 2de plaats (na de Amerikaanse staat Delaware) als `Brievenbus BV-land`. (...) Nederland is aantrekkelijk doordat over de grenzen verdiende royalties onbelast zijn. Daarom zijn bands als U2 en de Rolling Stones zo dol op Nederland. Nederland wordt gebruikt als tussenstation waar bedrijven verdiensten kunnen doorsluizen naar echte belastingparadijzen zonder dat daarover vervelende vragen worden gesteld":
http://www.express.be/business/nl/economy/nederland-is-belastingparadijs-voor-multinationals-en-popsterren/154345.htm

 

WAT VOOR DEXIA KAN, MOET OOK VOOR ARCELORMITTAL KUNNEN!
"De vakbonden eisen terecht de nationalisering van de Luikse vestiging. Zij zien niet onmiddellijk soelaas bij een privépartner. Ze zijn al zoveel keer bedrogen geweest door ‘reddende engelen’ uit de privésector. Het Waalse ABVV heeft zelfs een plan uit de doeken gedaan bij formateur Elio Di Rupo. Ingeval de nationalisering moet gebeuren via het opkopen van de vestiging berekende het ABVV dat er ...1 miljard euro noodzakelijk is. Op nauwelijks één weekeinde besliste de federale regering om Dexia op te kopen voor 4 miljard euro en voor 54 miljard euro garant te staan voor de ‘bad bank’. Wat mogelijk was voor Dexia, moet dus ook mogelijk zijn voor de duizenden staaljobs in het Luikse":
http://www.vonk.org/201110142791/wat-voor-dexia-kan-moet-ook-voor-arcelormittal-kunnen.ht

 

WILLEM BUITER, HOOFDECONOOM VAN CITIGROUP: 'EUROPESE BANKEN ZIJN FAILLIET':
"Ze gaan er bij de ECB nog altijd van uit dat ze Griekenland van de rest van de eurozone kunnen isoleren. Dat is nonsens natuurlijk. Dit stopt niet met Griekenland. Portugal en in mindere mate Ierland zullen volgen. Deze crisis is een sneeuwbal die steeds groter wordt en steeds sneller zal rollen. Sinds deze zomer liggen ook grote landen zoals Spanje en I...talië onder vuur, maar daar zal het niet bij blijven. Ook de rentespreads van Frankrijk en België lopen gevaarlijk snel op. En als ik kijk naar de geconsolideerde banksector van Oostenrijk, doet me dat sterk denken aan de situatie in Ierland":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111021_145

 

HET IS TIJD VOOR ACTIE: SPLITS BANKEN, HAAL ZE VAN DE BEURS EN MAAK ZE KLEINER:
"Het is een volstrekte illusie te denken dat de financiële sector zichzelf voldoende zal reguleren om crises in de toekomst te voorkomen. Het is de politiek die op dit punt aan zet is. Ten eerste, splits investmentbanken van consumentenbanken. Ten tweede, vorm banken om van beursgenoteerde op winstmaximalisatie ondernemingen tot coöperatieve instellingen die de ondernemer en de klant dienen. Ten derde, voorkom dat banken 'too big to fail' worden. Het is immers te zot voor woorden dat een gehele samenleving in economische chaos gestort kan worden door de onkunde van particuliere bankiers."

 

KLEINE LETTERTJES ZIJN VERBODEN IN DE ISLAM:
‎"Wat heeft islamitisch bankieren dat doordeweeks bankieren niet heeft? (...) ‘Om te beginnen is geld geen product. Je mag dus geen geld verdienen met geld. Rente is verboden. Elke financiële transactie moet gelinkt zijn aan een reële economische activiteit. Transparantie is cruciaal. De bankier is verplicht om alles helder en eenvoudig uit te leggen. Kleine lettertjes in een contract zijn verboden. Bepaalde beleggingen zijn ook uitgesloten: dagtraden is bijvoorbeeld not done. Als je investeert in een bedrijf, doe je dat op een duurzame manier, voor een langere termijn.'
En dan zijn er uiteraard nog de sectoren die krachtens de islamitische wetgeving niet voor financiële transacties in aanmerking komen, legt Boulif uit: ‘Alles wat te maken heeft met onder meer alcohol, tabak, gokken, wapens en varkens'":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=773H45FK

 

PAUL JORION: SANS REVOLUTION, CE SERA LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN:
‎"Barack Obama (...) est incapable de prendre des mesures courageuses. C'est vrai que, maintenant, il doit faire face à une opposition très dure, majoritaire au Congrès. Ce n'était pas le cas au début de son mandat. Mais il était de toute façon le candidat de Wall Street: il a d'ailleurs nommé une équipe recrutée à Wall Street":
http://www.levif.be/info/actualite/dossiers/les-entretiens-du-vif/paul-jorion-sans-revolution-ce-sera-la-chute-de-l-empire-romain/article-1195115511426.htm

 

DE FORTUINJAGERS/ LES CHASSEURS DE FORTUNES:
‎14 milliard euro of fiscal fraud in Belgium:
http://www.youtube.com/watch?v=U3qgBRr8rqE&feature=player_embedded

 

TIENDUIZENDEN SPANJAARDEN UIT HUN HUIZEN GEZET:

 

MURDOCHS RIJK WANKELT: 'KOCHT MASSAAL EIGEN EUROPESE KRANTEN OP OM OPLAGE TE STUWEN:
"De Wall Street Journal versluisde geld naar verschillende Europese bedrijven die in het geheim duizenden exemplaren van de WSJ Europe kochten aan spotprijzen om zo de verkoopscijfers te verhogen en lezers en adverteerders te misleiden omtrent de ware circulatie van de krant":
http://www.express.be/sectors/nl/media/murdochs-rijk-wankelt-kocht-massaal-eigen-europese-kranten-op-om-oplage-te-stuwen/154221.htm

 

HELFT VAN OPLAGE WALL STREET JOURNAL EUROPE VERKOCHT VOOR 1 TOT 5 EUROCENT:
"De Nederlandse consultancyfirma Executive Learning Partnership (ELP) kocht dagelijks 12.000 exemplaren van de Europese editie van The Wall Street Journal Europe op tegen 1 cent per stuk. Dat is zo’n 16% van de totale oplage van 74.800 stuks. (...) In totaal zou 61% van de oplage van de Europese editie (46.100 van de 74.8000 stuks) tegen dumpprijzen tussen de 1 en 5 eurocent aan bedrijven zijn verkocht. Die bedrijven zouden ook redactieruimte ter beschiking hebben gekregen om hun diensten en producten te promoten":
http://www.express.be/sectors/nl/media/helft-van-oplage-wall-street-journal-europe-verkocht-voor-1-tot-5-eurocent/154317.htm
 
DE GESCHIEDENIS VAN LIBIË IN EEN NOTEDOP:
‎"De bewoners van dit ooit zo straatarme woestijnland bleken geen dorstige zandlopers, maar redelijk welvarende, goed geschoolde en gezonde mensen. Hun steden floreerden, huisvesting, onderwijs en gezondheidszorg waren goed geregeld, het land had een modern wegennet, hun oasen waren parels en hun watervoorziening was fantastisch! En dat in 40 jaar tijd, zonder staatsschuld bij het IMF! Wat een prestatie!":
http://www.boublog.nl/11/10/2011/de-geschiedenis-van-libie-in-een-notendop/#more-12343

 

 
ISRAEL AND LIBYA: PREPARING AFRICA FOR THE 'CLASH OF CIVILIZATIONS':
"The war in Libya is just the start of a new cycle of external military adventurism inside Africa. The U.S. now wants more military bases inside Africa. (...) NATO is also fortifying its positions in the Red Sea and off the coast of Somalia":
http://theuglytruth.wordpress.com/2011/10/15/israel-and-libya-preparing-africa-for-the-%E2%80%9Cclash-of-civilizations%E2%80%9D/#more-30033
 
TRIBUTE TO LIBYAN LEADER COLONEL GADDAFI, WHO LIVES IN THE HEARTS OF TENS OF MILLIONS OF AFRICANS:

 

ON COLONEL GADDAFI:
"Colonel Gaddafi has been my, and American Front’s, constant revolutionary companion. Not once has he lied to us, betrayed us or let us down. I have no idea if the globalist propaganda machine’s latest reports of Colonel Gaddafi’s capture and quick execution by the NATO pigs and the rats of the NTC are true or false. (...)
I can and will say this. (...) It doesn’t matter if the brother-Leader wa...s martyred in combat against the pigs and rats or if he has escaped to reemerge and physically lead the Resistance against the globalists, Mahdi like, when the time is correct. Either way he has proven himself our hero and inspiration. (...) Wether his body is alive or dead Colonel Gaddafi’s spirit lives on":
http://openrevolt.info/2011/10/22/open-revolt-on-colonel-gaddafi/

 

 

Gaddafi ist tot – Gedanken für Libyen

Gaddafi ist tot – Gedanken für Libyen

John Lanta

 

Er ist so gestorben, wie er es angekündigt hatte: im Kampf. Sein Sprecher Ibrahim Moussa blieb bis zuletzt in seiner Nähe, mit vielen anderen Getreuen, und wurde gefangengenommen. Manche Namen, wie der des Ex-Oberkommandierenden der Libyschen Armee, Abu Bakr Yunis Jaber, stehen jetzt auf den Listen der getöteten Anhänger Gaddafis. Der »Oberst«, wie sich Gaddafi stets (korrekt) titulieren ließ, muss versucht haben, die Zahl der Opfer in den letzten Stunden möglichst gering zu halten, denn die Verteidiger seiner Geburtsstadt Sirte zogen sich plötzlich überall zurück – und er selbst setzte sich in einen Konvoi: ungefähr das Gefährlichste, was man angesichts des laufenden Nato-Luftwaffeneinsatzes in dieser Lage tun kann. Zum Schluss sei alles ganz schnell gegangen, berichteten denn auch die überraschten Ex-Aufständischen, die jetzt offiziell die libysche Armee darstellen. Der Konvoi kam am Vormittag nach übereinstimmenden Berichten unter Beschuss aus der Luft, Gaddafi wurde verletzt – und starb in den Händen seiner Widersacher; ob er auch durch ihre Hände starb, wird sicherlich noch geklärt – das üble Youtube-Video deutet darauf hin.

 

Youtube-Videos und Fotos sowie verschiedene Berichte deuten jedoch inzwischen darauf hin, dass es unter Aufständischen und Sympathisanten Uneinigkeit gab, wie mit Gaddafi zu verfahren sei. Das lässt Böses ahnen für den inneren Zustand dieser Milizen, die mit weniger prominenten Gegnern kaum besser verfahren werden. Denn seit mehreren tausend Jahren ist es weltweit üblich, dass der feindliche Anführer nicht irgendwo auf der Straße erschlagen (oder erschossen) wird, sondern zum eigenen Chef geschleppt wird, der diese besondere Leistung dann mit einer freundlichen Belohnung (Beförderung et cetera) würdigt – und so ganz nebenbei die Disziplin der Truppe fördert. Und niemand wird behaupten wollen, die Nato-unterstützten »Ex-Aufständischen« hätten nicht zumindest geahnt, Gaddafis Anwesenheit am Ort könnte den geradezu heldenhaften Widerstand seiner Anhänger motiviert haben. Wenn jedoch eine derart wichtige Beute in Aussicht steht, dann muss die Führung entsprechende Sicherheitsvorkehrungen treffen – oder sie ist zumindest ausgesprochen chaotisch, wenn nicht gar: verbrecherisch.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/john-lanta/gaddafi-ist-tot-gedanken-fuer-libyen.html

Bashar el Assad: dernier bastion contre le néo-ottomanisme d’Ankara

Alessia LAI:

Bashar el Assad: dernier bastion contre le néo-ottomanisme d’Ankara

Le projet du Premier Ministre turc Erdogan de faire de la Syrie aussi une “démocratie” islamo-modérée a échoué: Damas a dit “non”!

L’arabisme contre l’ottomanisme: tel est l’enjeu aujourd’hui au centre des débats au Proche Orient. Le défi est le suivant: pour être au diapason du grand projet occidental, il faudra forger une aire proche-orientale totalement rénovée et ravalée, avec partout des pays alliés à Washington, souples à l’égard d’Israël, qui, de surcroît, ne seraient plus que des réservoirs énergétiques, prompts à satisfaire les exigences de l’économie globale. Après les révolutions d’Afrique du Nord —qui ont été habilement déviées et orientées vers des objectifs fort différents de ceux qu’espéraient voir se réaliser les protagonistes premiers de ces effervescences révolutionnaires et populaires— la pièce maîtresse qui devait rapidement tomber, pour faire triompher le projet occidental, était la Syrie. Cependant, il s’est vite avéré impossible de renverser El Assad par une simple révolte populaire téléguidée: une bonne partie des Syriens continue à appuyer le gouvernement, surtout quand on s’aperçoit, à l’évidence, que les “manifestations pacifiques” contre le régime ne sont en réalité et dans la plupart des cas que des actes terroristes de facture islamiste perpétrés contre les autorités du pays. Damas résiste donc à toutes les tentatives de déstabilisation intérieure comme à toutes les menaces extérieures. Et Damas résiste surtout aux pressions qui voudraient faire perdre au régime ses dimensions laïques pour faire du pays une nouvelle pièce dans la mosaïque d’Etats islamistes modérés, qui devraient tous devenir les meilleures alliés de l’américanosphère occidentale. Le modèle que l’on suggère aux Syriens est le modèle turc et c’est justement Ankara qui s’est mis en tête de gérer cette “islamisation modérée” que l’on peut parfaitement définir comme un “néo-ottomanisme”.

Il y a quelques semaines, le premier Ministre turc Erdogan s’est rendu dans les pays du “printemps arabe”, l’Egypte, la Tunisie et la Libye. Cette tournée diplomatique a été célébrée par les médias turcs comme une volonté d’amorcer de nouvelles relations avec les gouvernements issus de cette “révolution”, dans l’optique de réaménager les équilibres au Proche Orient. Au même moment, Erdogan a changé de ton vis-à-vis de la Syrie et, quelques jours plus tard, en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, il a, lors d’un entretien avec Obama, officialisé le “changement de front”, en annonçant “qu’il avait bloqué les pourparlers entamés avec Damas” et qu’il était désormais prêt à participer aux sanctions que l’on imposerait à la Syrie. Mais ce ne sont pas les violences présumées que l’on attribue au régime syrien qui ont poussé Erdogan à se ranger contre un ancien allié de la Turquie, posé désormais comme ennemi. Il s’agit bien plutôt du “non” catégorique qu’a opposé Bashar El Assad au projet turc de subvertir subrepticement le caractère laïque de la république arabe syrienne. C’est au cours du mois de juin 2011 que la rupture réelle a eu lieu, quand “le premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan a proposé au Président syrien Bashar El Assad de réserver un quart voire un tiers des postes de ministre dans son gouvernement aux Frères Musulmans et d’user alors de toute son influence pour mettre un terme à la rébellion, si Assad s’exécutait”. Erdogan a essuyé un refus clair et net. C’est ce qu’a révélé un diplomate occidental à l’AFP, du moins d’après ce que rapportait, vendredi 30 septembre, le quotidien libanais en langue anglaise, The Daily Star.

Cette nouvelle a été confirmée par un autre diplomate européen, qui a, lui aussi, préféré garder l’anonymat: “Les Turcs, dans un premier temps, proposèrent que les Frères Musulmans occupassent quatre ministères importants, en arguant que les Frères sont une partie importante du paysage politique syrien”. Les Frères Musulmans, en réalité, ont été mis hors la loi en Syrie dès 1980, à la suite d’une campagne terroriste particulièremet sanglante que leurs affidés avaient menée à cette époque-là; aujourd’hui, ils font partie de ceux qui, ouvertement de l’extérieur et clandestinement depuis la Syrie elle-même, sèment la terreur dans toutes les régions du pays. Le 9 août 2011, le Ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu a indirectement confirmé l’alliance de facto entre les Frères et les néo-ottomans turcs en confiant au Président syrien un message écrit par le Président turc Abdullah Gül, dans lequel ce dernier explique qu’avant de former le parti pour la Justice et le Développement, actuellement au pouvoir à Ankara, il avait appartenu à une organisation proche des Frères Musulmans. Dans un débat face à face avec le Président syrien, Davutoglu a, une fois de plus, “réclamé le retour des Frères Musulmans en Syrie”. El Assad a répondu qu’à titre individuel, certains Frères pourraient récupérer leur citoyenneté syrienne mais ne pourraient pas se constituer en parti politique parce qu’un tel parti serait basé sur des principes religieux incompatibles avec le caractère laïque de la Syrie”.

Revenu en Turquie, dès son débarquement à l’aéroport d’Ankara, Ahmet Davutoglu, bien loin de révéler le contenu de ses discussions avec El Assad, a lancé un ultime message à Damas: “Nous espérons que certaines mesures seront prises dans les prochains jours pour mettre fin aux effusions de sang et pour ouvrir la voie à un processus de réformes politiques”. Vingt jours plus tard, le 28 août 2011, le Président turc Gül affirmait qu’Ankara avait “perdu confiance” en la Syrie. Peu de temps auparavant, lors d’une rencontre avec une délégations des associations chrétiennes du Moyen Orient, El Assad avait déclaré —et ses déclarations avaient été répercutées par de nombreux médias— “qu’il avait refusé que l’ottomanisme se substitue à l’arabisme et qu’Ankara redevienne le centre majeur de décision pour le monde arabe”. El Assad répétait ainsi son opposition à toute participation des partis religieux dans la politique syrienne, parce que “cela permettrait aux Frères Musulmans, qui ont un siège à Ankara, de contrôler toute la région”. Toutes les démarches qui ont suivi vont dans le sens d’un rejet par l’alliance américano-turque de ce laïcisme arabiste: les sanctions prises par la Turquie contre Damas; la Syrie devenue un pays ennemi de l’Occident car trop laïque pour s’insérer dans le nouveau Moyen Orient islamo-modéré voulu par Washington et les projets atlantistes.

Alessia LAI.

( a.lai@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 1 & 2 octobre 2011 – http://www.rinascita.eu ).

samedi, 22 octobre 2011

Türkische Drohungen

Türkische Drohungen

Die Türkei darf EU-Staaten nicht länger sanktionslos drohen

Von Andreas Mölzer

Ex: http://www.zurzeit.at/

kibris.jpgDie Drohungen der Türkei gegenüber Zypern haben ein inakzeptables Ausmaß angenommen. Denn der türkische Premierminister Recep Tayyip Erdogan beläßt es leider nicht bei Wortdrohungen, die schon schlimm genug sind, sondern läßt mittlerweile ein Kriegsschiff in den Gewässern vor Zypern kreuzen.

Die Ursache der derzeitigen Kraftprobe zwischen Türkei und Zypern sind Probeölbohrungen in zypriotischen Gewässern, die die Türkei nicht akzeptieren will. So droht man den Zyprioten: „Wenn sie [Anm.: damit] weiter machen, werden sie die Haltung der Türkei sehr gut kennenlernen“. Solche Äußerungen und Handlungen gegen ein EU-Mitgliedsland sind auf das schärfste zu verurteilen und müssen dazu führen, daß die EU-Beitrittsverhandlungen sofort abgebrochen werden.

Anstelle von klaren Reaktionen gegenüber der Türkei gibt es von seiten der europäischen Politiker jedoch nur Demutsgesten. So ist am 28. September in Straßburg eine Absichtserklärung zwischen der EU-Kommission und der Türkei unterzeichnet worden, wonach hinkünftig auch sog. Nationale Experten aus der Türkei bei der Kommission angestellt werden sollen. Dies stellt jedoch ganz klar einen unzulässigen Vorgriff auf eine zukünftige Mitgliedschaft der Türkei dar und ist entschieden abzulehnen. Es ist sachlich nicht nachvollziehbar, daß türkische Beamte, deren Land nicht Mitglied der EU ist, hinkünftig als Nationale Experten in der Kommission tätig sein sollen. Dies muß Staatsangehörigen von Mitgliedstaaten vorbehalten bleiben.

Was wir brauchen, sind gute politische und wirtschaftliche Beziehungen mit der Türkei, jedoch keine trojanischen Pferde in einer durch den ständigen EU-Zentralismus immer mehr gestärkten EU-Kommission, die verantwortlich für die Gesetzesvorschläge der EU ist.

vendredi, 21 octobre 2011

Crise systémique globale

Le GEAB n°58 est disponible!
Crise systémique globale
Premier semestre 2012 : Décimation des banques occidentales

Communiqué public GEAB N°58 (15 octobre 2011) -

 
 
Comme anticipé par LEAP/E2020, le second semestre 2011 voit le monde continuer sa descente infernale dans la dislocation géopolitique globale caractérisée par la convergence des crises monétaire, financière, économique, sociale, politique et stratégique. Après une année 2010 et un début 2011 qui aura vu le mythe d'une reprise et d'une sortie de crise voler en éclat, c'est désormais l'incertitude qui domine les processus de décision des Etats comme des entreprises et des individus, générant inévitablement une inquiétude croissante pour les années à venir. Le contexte s'y prête particulièrement : explosions sociales, paralysie et/ou instabilité politique, retour de la récession mondiale, peur sur les banques, guerre monétaire, disparition de plus d'une dizaine de milliers de milliards USD d'actifs-fantômes en trois mois, chômage durable et en hausse généralisé, …

C'est d'ailleurs cet environnement financièrement très insalubre qui va générer la « décimation (1) des banques occidentales » au cours du premier semestre 2012 : avec leur rentabilité en chute libre, leurs bilans en pleine déconfiture, avec la disparition de milliers de milliards USD d'actifs, avec des Etats poussant de manière croissante à la réglementation stricte de leurs activités (2), voire à leur mise sous tutelle publique et avec des opinions publiques de plus en plus hostiles, l'échafaud est désormais dressé et au moins 10% des banques occidentales (3) vont devoir y passer dans les prochains trimestres.

Pourtant, dans cet environnement de plus en plus chaotique en apparence, des tendances se dégagent, des perspectives parfois positives apparaissent, … et surtout, l'incertitude est beaucoup moins forte qu'on pourrait le croire, pour peu qu'on analyse l'évolution du monde avec une grille de lecture du monde-d'après-la-crise plutôt qu'avec les critères du monde-d'avant-la-crise.

Dans ce numéro 58 du GEAB, notre équipe présente également ses anticipations 2012-2016 des « risques-pays » pour 40 Etats, démontrant qu'on peut décrire les situations et identifier les tendances lourdes à travers le « brouillard de guerre » actuel (4). Dans un tel contexte, cet outil d'aide à la décision s'avère très utile pour l'investisseur individuel comme pour le décideur économique ou politique. Notre équipe présente également l'évolution du GEAB $ Index et ses recommandations (or-devises-immobilier), y compris bien entendu les moyens pour se protéger des conséquences de la prochaine « décimation des banques occidentales ».

Pour ce communiqué public du GEAB N°58, notre équipe a choisi de présenter un extrait du chapitre sur la décimation des banques occidentales au premier semestre 2012.
 

Premier semestre 2012 : Décimation des banques occidentales

En fait, il va s'agir d'une triple décimation (5) qui culminera avec la disparition de 10% à 20% des banques occidentales au cours de l'année à venir :
. une décimation de leurs effectifs
. une décimation de leurs profits
. et enfin, une décimation du nombre des banques.

Elle s'accompagnera bien entendu d'une réduction drastique de leur rôle et de leur importance dans l'économie mondiale et affectera directement les établissements bancaires des autres régions du monde ainsi que les autres opérateurs financiers (assurances, fonds de pension, …).
 
 
Un exemple de communication bancaire en temps de crise systémique globale Intesa SanPaolo se place par rapport à ses concurrents européens en matière de stress tests (et par rapport à la première victime : Dexia) (6)
Un exemple de communication bancaire en temps de crise systémique globale Intesa SanPaolo se place par rapport à ses concurrents européens en matière de stress tests (et par rapport à la première victime : Dexia) (6)
Notre équipe pourrait aborder ce sujet comme les médias anglo-saxons, le président des Etats-Unis et ses ministres (7), les experts de Washington et de Wall Street, et plus généralement les grands médias (8) le font ces derniers temps à propos de tous les aspects de la crise systémique globale, c’est-à-dire en disant : « C'est la faute de la Grèce et de l'Euro ! ». Cela aurait évidemment comme vertu de réduire à quelques lignes cette partie du GEAB N°58 et de supprimer toute velléité d'analyse d'éventuelles causes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou au Japon. Mais, sans surprise pour nos lecteurs, ce ne sera pas le choix retenu par LEAP/E2020 (9). Etant le seul think-tank à avoir anticipé la crise et prévu plutôt fidèlement ses différentes phases, nous n'allons pas en effet abandonner aujourd'hui un modèle d'anticipation qui fonctionne bien au profit de préjugés dépourvus de toute capacité prédictive (n'oublions pas que l'Euro se porte toujours bien (10) et que l'Euroland vient de réaliser son petit exploit d'enchaîner en six semaines les 17 votes parlementaires nécessaires pour renforcer son fonds de stabilisation financière (11)). Alors, plutôt que de répercuter de la propagande ou du « prêt-à-penser », restons fidèle à la méthode d'anticipation et collons à une réalité qu'il nous faut dévoiler pour pouvoir la comprendre (12).

En l'occurrence, depuis des lustres, quand on pense « banques », on pense avant tout à la City de Londres et à Wall Street (13). Et pour cause, depuis plus de deux siècles pour Londres, et près d'un siècle pour New York, ces deux villes sont les deux cœurs du système financier international et les tanières par excellence des grands banquiers de la planète. Toute crise bancaire mondiale (comme tout phénomène bancaire d'envergure) prend donc sa source dans ces deux villes et y termine sa course aussi, puisque le système financier mondial moderne est un vaste processus d'incessants recyclages de la richesse (virtuelle ou réelle) développée par et pour ces deux villes (14).

La décimation des banques occidentales qui débute et va se poursuivre dans les prochains trimestres, phénomène d'ampleur historique, ne peut donc se comprendre et se mesurer sans analyser avant tout le rôle de Wall Street et Londres dans cette débâcle financière. La Grèce et l'Euro y jouent indéniablement un rôle comme nous l'avons analysé dans des GEAB précédents, mais ce sont ceux de facteurs déclencheurs : la dette de la Grèce, ce sont les turpitudes bancaires d'hier qui explosent sur la place publique aujourd'hui ; l'Euro c'est l'aiguillon de l'avenir qui perce la baudruche financière actuelle. Ce sont les deux doigts qui pointent le problème ; mais ils ne sont pas le problème. C'est ce que sait le sage et ce qu'ignore l'idiot d'après le proverbe chinois (15).

Pour anticiper l'avenir des banques occidentales, c'est en effet à Londres et Wall Street qu'il faut regarder, car c'est tout simplement là que le troupeau bancaire se rassemble et vient boire sa dose de Dollars chaque soir. Et l'état du système bancaire occidental peut se mesurer à travers l'évolution des effectifs des banques, de leur profitabilité et de leurs actionnaires. De ces trois facteurs on peut déduire assez directement leur aptitude à survivre ou disparaître.
 

La décimation des effectifs des banques

Commençons donc par les effectifs ! En la matière le tableau est bien sombre pour les employés du secteur bancaire (et même désormais pour les « stars du système bancaire ») : Wall Street et Londres annoncent sans interruption depuis la mi-2011 des licenciements massifs, relayés par les centres financiers secondaires comme la Suisse et les banques eurolandaises ou japonaises. Ce sont au total plusieurs centaines de milliers d'emplois bancaires qui ont disparu en deux vagues : 2008-2009 d'abord, puis depuis la fin du printemps de cette année. Et cette seconde vague monte en puissance au fur et à mesure des mois qui passent. Avec la récession globale désormais en cours, l'assèchement des flux de capitaux vers les USA et le Royaume-Uni consécutifs aux changements géopolitiques et économiques en cours (16), les immenses pertes financières de ces derniers mois, et les réglementations en tout genre qui progressivement « cassent » le modèle banco-financier ultra-profitable des années 2000, les dirigeants des grandes banques occidentales n'ont plus le choix : il leur faut à tout prix limiter leurs coûts au plus vite et dans des proportions importantes. La solution la plus simple (après celle consistant à surfacturer les clients) est donc de licencier des dizaines de milliers d'employés. Et c'est ce qui se passe. Mais loin d'être un processus maîtrisé, on constate que tous les six mois ou presque, les dirigeants des banques occidentales découvrent qu'ils avaient sous-estimé l'ampleur des problèmes et qu'ils sont donc obligés d'annoncer de nouveaux licenciements massifs. Avec le perfect storm politico-financier qui s'annonce aux Etats-Unis pour Novembre et Décembre prochains (17), LEAP/E2020 anticipe ainsi une nouvelle série d'annonces de ce type dès le début 2012. Les cost-killers du secteur bancaire ont de beaux trimestres devant eux quand on voit que Goldman Sachs, qui est également directement concerné par cette situation, en est réduit à limiter le nombre de plantes vertes dans ses bureaux par souci d'économies (18). Or, après les plantes vertes qu'on éradique, ce sont généralement les pink slips (19) qui fleurissent.
 

La décimation du nombre des banques

D'une certaine manière, le système bancaire occidental ressemble de plus en plus à la sidérurgie occidentale des années 1970. Ainsi les « maîtres des forges » s'étaient crus les maîtres du monde (contribuant d'ailleurs activement au déclenchement des guerres mondiales), tout comme nos « grands banquiers d'affaires » se sont pris pour Dieu (à l'instar du PDG de Goldman Sachs ou au moins pour les maîtres de la planète. Et l'industrie sidérurgique fut le « fer de lance», la « référence économique absolue », de la puissance pendant plusieurs décennies. On comptait la puissance en dizaines de millions de tonnes d'acier comme on a compté ces dernières décennies la puissance en milliards USD de bonus pour dirigeants et traders des banques d'affaires. Et puis, en deux décennies pour la sidérurgie, en deux/trois ans pour la banque (20), l'environnement a changé : concurrence accrue, profits qui s'effondrent, licenciements massifs, perte d'influence politique, fin des subventions massives et in fine nationalisations et/ou restructurations accouchant d'un secteur minuscule par rapport à ce qu'il était à son heure de gloire (21). D'une certaine manière donc, l'analogie vaut pour ce qui attend en 2012/2013 le secteur bancaire occidental.
 
 
Evolution du cours (et donc des pertes) du contribuable britannique suite aux rachats partiels par l'Etat de RBS et Lloyds - Source : Guardian, 10/2011
Evolution du cours (et donc des pertes) du contribuable britannique suite aux rachats partiels par l'Etat de RBS et Lloyds - Source : Guardian, 10/2011
A Wall Street, déjà Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan avaient dû se transformer soudainement en « banques normales » pour être sauvées en 2008. A la City, l'état britannique a dû nationaliser toute une partie du système bancaire du pays et à ce jour le contribuable britannique continue à en supporter le coût puisque les cours des actions des banques se sont effondrés à nouveau en 2011 (22). C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques du système bancaire occidental dans son ensemble : ces opérateurs financiers privés (ou cotés sur les marchés) ne valent pratiquement plus rien. Leur capitalisation boursière s'est envolée en fumée. Cela crée bien entendu une opportunité de nationalisation à faible coût pour le contribuable dès 2012 car c'est le choix qui va s'imposer aux Etats, aux Etats-Unis comme en Europe ou au Japon. Que ce soit par exemple Bank of America (23), CitiGroup ou Morgan Stanley (24) aux Etats-Unis, RBS (25) ou Lloyds au Royaume-Uni (26), la Société Générale en France, Deutsche Bank (27) en Allemagne ou UBS (28) en Suisse (29), certains très grands établissements, « too big to fail » (trop gros pour tomber) vont tomber. Ils seront accompagnés par toute une série de banques moyennes ou petites comme par exemple Max Bank qui vient de faire faillite au Danemark (30). Face à cette « décimation » les moyens des Etats seront rapidement dépassés, surtout en cette période d'austérité, de faible rentrée fiscale et d'impopularité politique du sauvetage bancaire (31). Les dirigeants politiques vont donc devoir se concentrer sur la préservation des intérêts des épargnants (32) et des employés (deux aspects à fort potentiel électoral positif) au lieu de sauvegarder l'intérêt des dirigeants et des actionnaires des banques (deux aspects à fort potentiel électoral négatif et dont le précédent de 2008 a démontré l'inutilité économique (33)). Cette situation entraînera un nouvel effondrement des cours des valeurs financières (y compris les assurances jugées très « proches » du contexte bancaire) et accroîtra le désarroi des hedge funds, fonds de pension (34) et autres opérateurs traditionnellement très imbriqués avec le secteur bancaire occidental. Nul doute que cela ne fera que renforcer le contexte récessionniste général en limitant d'autant les prêts à l'économie (35).

 
 
Evolution de la dette publique globale (1990-2010) (en % du PNB, à taux de change constant 2010) - Sources : BRI / McKinsey, 08/2011
Evolution de la dette publique globale (1990-2010) (en % du PNB, à taux de change constant 2010) - Sources : BRI / McKinsey, 08/2011
Pour simplifier la vision de cette évolution, on peut dire que le marché bancaire occidental réduisant considérablement son périmètre, le nombre d'acteurs sur ce marché est obligé de diminuer en proportion. Dans certains pays, en particulier ceux où les très grandes banques accaparent 70% ou plus du marché bancaire, cela va se traduire inévitablement par la disparition de l'un ou l'autre de ces très gros acteurs … quoiqu'en disent leurs dirigeants, les stress tests ou les agences de notation (36). Si l'on est actionnaire (37) ou client des banques qui risquent de s'effondrer au premier semestre 2012, il y a bien entendu des précautions à prendre. Nous en présentons plusieurs au sein des recommandations de ce GEAB N°58. Si l'on est dirigeant ou employé de ces établissements, les choses sont plus compliquées car il est désormais trop tard selon LEAP/E2020 pour éviter ces banqueroutes en série ; et le marché de l'emploi bancaire est saturé du fait des licenciements massifs. Cependant, voici un conseil de notre équipe si vous êtes employé de ces établissements : si on vous fait une offre de départ volontaire intéressante, saisissez-la car d'ici quelques mois, les départs ne seront plus volontaires et se feront dans des conditions peu favorables.
 
 
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Notes:

(1) La décimation était un châtiment militaire romain consistant à punir de mort un légionnaire sur dix quand l'armée avait fait preuve de lâcheté au combat, de désobéissance ou de comportement inacceptable. Le système romain de décimation fonctionnait par tirage au sort.

(2) Des réglementations qui amputent fortement les activités les plus lucratives des banques. Source : The Independent, 12/10/2011

(3) Notre équipe estime la proportion plutôt entre 10% et 20%.

(4) Brouillard de guerre auquel les médias dominants contribuent d'ailleurs fortement au lieu d'essayer de clarifier la situation.

(5) En prenant le sens de décimation au sens large, c'est-à-dire, une diminution brutale pouvant être largement supérieure aux 10% de l'époque romaine.

(6) Pour LEAP/E2020, ce type de classement ne présage en rien des événements puisque le choc en cours est très largement supérieur en intensité et en durée aux hypothèses des stress tests. Et cela vaut également pour les banques américaines bien entendu.

(7) Tout est bon désormais pour Barack Obama, en difficile position pour la future élection présidentielle du fait de son bilan économique catastrophique et de la déception profonde d'une grande partie de son électorat de 2007 du fait de ses multiples promesses non tenues. Il doit à tout prix essayer de rejeter sur n'importe qui ou n'importe quoi l'état désastreux de l'économie et de la société américaine. Alors pourquoi pas la Grèce et l'Euro ? Quand cela ne marchera plus (d'ici un ou deux mois), il faudra trouver autre chose mais la gestion à courte vue étant une spécialité de l'administration Obama, nul doute que le fidèle relais de Wall Street qu'est Timothy Geithner, son ministre des finances, trouvera une autre explication. En tout cas, cela ne sera pas la faute de Wall Street, avec lui on peut au moins être certain de cela. Sinon, l'administration Obama pourra toujours ressortir le « spectre iranien » pour tenter de détourner l'attention des problèmes internes aux Etats-Unis. C'est d'ailleurs ce qui semble être d'actualité avec l'histoire abracadabrante de la tentative d'assassinat de l'ambassadeur saoudien à Washington par les narcotrafiquants mexicains payés par des services iraniens. Même Hollywood hésiterait devant l'improbabilité d'un tel scénario ; mais pour sauver le soldat « Wall Street » et tenter une réélection, que ne ferait-on pas ? Sources : Huffington Post, 26/07/2011 ; NBC, 13/10/2011

(8) Ces grands médias (financiers ou généralistes) ont en effet un passé brillant en matière d'anticipation de la crise. Vous vous souvenez sûrement de leurs titres en 2006 vous mettant en garde contre la crise des subprimes, en 2007 vous annonçant l' « implosion » de Wall Street pour 2008, et bien entendu, début 2011, vous prévenant d'un grand retour de la crise dès l'été 2011 ! Non, vous ne vous en souvenez pas ? Pas de panique, votre mémoire est bonne … car jamais ils n'ont fait ces titres, jamais ils ne vous ont prévenu de ces événements majeurs et de leurs causes. Alors, si vous persistez à considérer que comme ils le répètent tous les jours, les problèmes actuels ont pour cause « la Grèce et l'Euro », c'est que vous croyez qu'ils sont subitement tous devenus honnêtes, intelligents et perspicaces… et vous devez donc aussi croire au Père Noël dans la même logique. C'est charmant, mais pas très efficace pour affronter le monde réel.

(9) Notre équipe a depuis longtemps souligné les problèmes européens et a anticipé plutôt correctement l'évolution de la crise sur le « Vieux continent ». En revanche, nous essayons d'éviter d'être victime du syndrome de l'arbre européen cachant la forêt de problèmes majeurs américains et britanniques.

(10) Petit rappel pédagogique : ceux qui ont parié pour un effondrement de l'Euro il y a un mois ont à nouveau perdu de l'argent. Au rythme de « crise de fin de l'Euro » tous les 4 mois environ, il ne va pas leur en rester beaucoup d'ici 2012.

(11) Alors que les Etats-Unis par exemple n'ont toujours pas été capables de démontrer leur capacité à surmonter les oppositions entre Républicains et Démocrates concernant la maîtrise de leurs déficits.

(12) A ce sujet, il est consternant de voir le G20 se préoccuper de l'Euro alors que la question centrale de l'avenir reste le Dollar. Visiblement, l'immense opération de manipulation médiatique lancée par Washington et Londres aura réussi à repousser pour un temps encore l'inévitable remise en cause du statut central de la devise US. Comme anticipé par notre équipe, il n'y a donc rien à attendre du G20 jusqu'à la fin 2012. Il va continuer à discourir, à prétendre agir et en fait à ignorer les questions clés, celles qui sont les plus difficiles à mettre sur la table. Les récentes annonces d'un accroissement des moyens du FMI font partie de ces discours vides qui ne seront pas suivi d'effets car les BRICS (les seuls à pouvoir accroître les fonds du FMI) ne mettront pas leurs moyens financiers dans une institution où ils continuent à être marginaux en termes d'influence. En attendant, ces annonces font croire qu'il existe toujours une volonté commune d'action au niveau international. Le réveil en sera d'autant plus douloureux dans les mois à venir.

(13) Si vous pensez à la Grèce, c'est que vous êtes Grec ou bien que vous êtes dirigeant ou actionnaire d'une banque ayant trop prêté à ce pays au cours des dix dernières années.

(14) Et d'une certaine manière aussi pour les deux Etats concernés. Mais c'est un aspect déjà plus discutable, et d'ailleurs largement discuté, de savoir si de telles places financières sont une bénédiction ou une malédiction pour les Etats et les peuples qui les accueillent.

(15) Source : L'Internaute

(16) Entre l'intégration accrue de l'Euroland qui prive la City de juteux marchés et le rapprochement économique, financier et monétaire des BRICS, court-circuitant Wall Street et la City, ce sont des parts croissantes du marché financier global qui échappent aux banques de Londres et New York.

(17) Voir GEAB N°57

(18) Source : Telegraph, 19/08/2011

(19) Aux Etats-Unis, le « pink slip » est le formulaire de couleur rose qui signifie un licenciement. Source : Wikipedia

(20) Il faut plus de temps pour délocaliser de l'industrie lourde que pour déplacer un bureau de trader.

(21) C'est à peu près le processus suivi aux Etats-Unis et en Europe.

(22) Voir graphique ci-dessus.

(23) Bank of America est décidément à la confluence de problèmes majeurs et croissants : un procès lui réclamant 50 milliards USD pour dissimulation de pertes lors de l'acquisition de Merrill Lynch fin 2008 ; un rejet populaire massif de la part de ses clients suite à sa décision d'imposer un coût de 5$ par mois pour les cartes de retrait ; un crash durable et inexpliqué de son site web ; des procès en série concernant les subprimes impliquant propriétaires individuels et collectivités locales ; et une menace de mettre en faillite Countrywide, un autre de ses rachats de 2008, pour limiter ses pertes. Selon LEAP/E2020, elle incarne la banque US idéale pour un scénario de crash entre Novembre 2011 et Juin 2012. Sources : New York Times, 27/09/2011 ; ABC, 30/09/2011 ; Figaro, 29/06/2011 ; CNBC, 30/09/2011 ; Bloomberg, 16/09/2011

(24) La banque US qui en 2008 avait déjà reçu le plus gros soutien financier public et qui affole à nouveau les marchés. Sources : Bloomberg, 30/09/2011 ; Zerohedge, 04/10/2011

(25) Une des banques les plus vulnérables en Europe. Source : Telegraph, 14/10/2011

(26) Qui voit approcher lui aussi l'heure de la dégradation de sa notation de crédit. Source : Telegraph, 12/10/2011

(27) La première banque allemande est déjà exposée à un abaissement de sa notation de crédit. Source : Spiegel, 14/10/2011

(28) UBS est aussi sur le chemin d'une baisse de sa notation de crédit. Source : Tribune de Genève, 15/10/2011

(29) Société Générale, Deutsche Bank et UBS ont un point commun particulièrement inquiétant : toutes les trois se sont ruées sur l' « El Dorado » US au cours de la dernière décennie, investissant sans compter dans la bulle financière US (subprimes comme Deutsche Bank, CDS comme société Générale et évasion fiscale comme UBS). Aujourd'hui, elles ne savent pas comment se sortir de ce maelström qui les entraîne chaque jour un peu plus vers le fond. Au passage, nous rappelons, que dès 2006, nous recommandions aux établissements financiers européens de se dégager au plus vite des marchés américains qui nous apparaissaient comme très dangereux.

(30) Source : Copenhagen Post, 10/10/2011

(31) Même la BBC, certainement marquée par les émeutes britanniques de l'été 2011, se pose une question « impensable » il y a seulement un an pour ce type de médias : les Etats-Unis peuvent-ils connaître des troubles sociaux ? Se poser la question, c'est déjà y répondre. Et en Europe, un pays comme la Hongrie, au gouvernement social-nationaliste, accuse directement les banques, notamment étrangères, d'être responsables de la crise que connaît le pays. Source : BBC, 20/09/2011 ; New York Times, 29/10/2011

(32) Dont un nombre croissant commence à se rebeller contre les pratiques du système bancaire notamment aux Etats-Unis où le rejet de Wall Street est en croissance exponentielle, fragilisant chaque jour un peu plus les grandes banques US. Sources : CNNMoney, 11/10/2011 ; MSNBC, 10/11/2011

(33) Et c'est même pire que de l'inutilité économique puisqu'une étude récente montre que les banques qui ont bénéficié des soutiens publics se sont ensuite montrées les plus sujettes à réaliser des investissements risqués. Source : Huffington Post, 16/09/2011

(34) Les fonds de pension publique aux Etats-Unis sont désormais face à un gouffre financier évalué entre 1.000 et 3.000 milliards USD. Les autorités publiques US préfèreront-elles sauver les banques ou les retraites des fonctionnaires ? Car il va falloir choisir bientôt. Source : MSNBC, 23/09/2011

(35) Source : Telegraph, 02/10/2011

(36) Aucune de ces grandes banques n'est en mesure de résister aux conditions de récession mondiale et de fusion implosive des actifs financiers qui vont prévaloir dans les mois à venir.

(37) Nous aurions aussi pu développer le fait qu'on assiste à un processus de « décimation des actionnaires des banques ».
 
Samedi 15 Octobre 2011
 
 
NOTA BENE:
 
Je sais que je reviens une énième fois avec ça, mais ce qui arrive et ce qui est prédit ici rejoint exactement ce qui est décrit dans LA LORGNETTE DE LA 3ème GUERRE MONDIALE.pdf

jeudi, 20 octobre 2011

Atlantic Bridge, ou la perfection de la corruption postmoderniste

Atlantic Bridge, ou la perfection de la corruption postmoderniste

http://www.dedefensa.org/
 
Quoi que nous imaginerons, ils feront toujours plus et mieux, c’est-à-dire toujours pire. La démission du ministre britannique de la défense Liam Fox, à cause d’une affaire d’amitié particulière avec son conseiller Adam Werritty et ses prolongements de corruption plutôt courants que particuliers, affectant tous les domaines possibles, met en lumière la prodigieuse pourriture transatlantique. Tout s’organise autour d’une association de lobbying présentée comme caritative dans son centre Atlantic Bridge, mise en place (dans ce cas, par Fox) pour une corruption à caractères transatlantique, mais multinationale, multiconfessionnelle (pourquoi pas ?) et multi professionnelle. On y trouve bien entendu les Tories britannique (Fox n’est pas le seul ministre à figurer dans Atlantic Bridge), les neocons US, les bailleurs de fonds de Tea Party, l’industrie d’armement, les entreprises de relations publiques et de lobbying, Israël, ses “services” et son Lobby, et quelques satellites annexés (telle ou telle firme d’armement, tel ou tel intermédiaire, au Pakistan, au Sri Lanka et ainsi de suite). Il y a aussi des donations venues des industries pharmaceutiques, du tabac, des pétroliers et de “l’industrie du jeu” liée à Cosa Nostra, le crime organisé US (dans d’autres pays moins policés et plus mal vus, on dit : “mafia”). La structure de corruption est, en perspective, prodigieuse d’importance et de ramification, et elle a été établie, sous le patronage de l’indestructible quoique fort avancée Lady Thatcher, essentiellement durant les années Bush.
Le Guardian (Observer le dimanche) a une bonne couverture de cet aspect de corruption transatlantique globalisée, dont les sujets portent bien sûr sur les questions de défense et de sécurité, mais aussi sur des sujets plus “intérieurs” comme les projets de législation de sécurité sociale, ou encore pour soutenir (pétrole oblige) les groupes critiques des thèses du réchauffement climatique. Il s’agit essentiellement, disons-le tout de même au cas où cela aurait échappé, «to strengthen the special relationships» (entre UK et USA), et tout, absolument tout l’agenda de la corruption subversive s’y trouve rassemblé. Un texte du 15 octobre 2011 résume l’affaire à quelques grands traits qui ne manquent pourtant pas de détails.
«At the heart of the complex web linking Fox and his friend Adam Werritty to a raft of businessmen, lobbyists and US neocons is the former defence secretary's defunct charity, Atlantic Bridge, which was set up with the purported aim of “strengthening the special relationship” but is now mired in controversy.
»An Observer investigation reveals that many of those who sat on the Anglo-American charity's board and its executive council, or were employed on its staff, were lobbyists or lawyers with connections to the defence industry and energy interests. Others included powerful businessmen with defence investments and representatives of the gambling industry.
»Fox's organisation, which was wound up last year following a critical Charity Commission report into its activities, formed a partnership with an organisation called the American Legislative Exchange Council. The powerful lobbying organisation, which receives funding from pharmaceutical, weapons and oil interests among others, is heavily funded by the Koch Charitable Foundation whose founder, Charles G Koch, is one of the most generous donors to the Tea Party movement in the US. In recent years, the Tea Party has become a potent populist force in American politics, associated with controversial stances on global warming. Via a series of foundations, Koch and his brother, David, have also given millions of dollars to global warming sceptics, according to Greenpeace. […]
»Writing in the Observer, the shadow defence secretary, Jim Murphy, said the Tories still had many questions to answer and claimed that “while David Cameron's compassionate conservatism has been undermined by his actions at home, it could be further damaged by connections overseas”. Murphy writes: “With each passing day there have been fresh allegations of money and influence and it appears that much of the source was the Atlantic Bridge network and its US rightwing connections. We need to know just how far and how deep the links into US politics go. This crisis has discovered traces of a stealth neocon agenda. For many on the right, Atlanticism has become synonymous with a self-defeating, virulent Euroscepticism that is bad for Britain.” […]
»The revelations over Atlantic Bridge have triggered questions about the role played by Fox, chair of the charity's advisory council, and that of four of its UK members: William Hague, George Osborne, Chris Grayling and Michael Gove. As a UK charity, the organisation enjoyed tax breaks but had to comply with strict rules prohibiting it from promoting business interests. The charity's political agenda, which it articulated in conferences devoted to issues such as liberalising the health sector and deregulating the energy markets, chimes with the thinking of many on the right of the Conservative party whom Cameron has been keen to check as he holds the Tories to the centre ground of British politics.
»Lib Dem peer Lord Oakeshot said: “Dr Fox is a spider at the centre of a tangled neocon web. A dubious pattern is emerging of donations through front companies. We need to establish whether the British taxpayer was subsidising Fox and his frontbench colleagues. What steps did they take to ensure Atlantic Bridge didn't abuse its charitable status?”
»Werritty, the group’s UK director, was funded by a raft of powerful businessmen including Michael Hintze, one of the Tories biggest financial backers whose hedge fund, CQS, has investments in companies that have contracts with the Ministry of Defence; Poju Zabludowicz, chairman of the Britain Israel Communications and Research Centre, who chairs a US munitions company; and the Good Governance Group, a private security firm set up by a South African businessman, Andries Pienaar, who also has an investment firm, C5 Capital, focused on the defence sector.»
On peut lire d’autres textes sur le sujet, dans le même quotidien. Jim Murphy, parlementaire travailliste occupant le poste de ministre de la défense dans le shadow cabinet, tout surpris de trouver plus corrompus par l’américanisme que les travaillistes eux-mêmes, ne rate pas l’occasion de se payer Fox, dans un article du 15 octobre 2011. Un autre article, toujours du 15 octobre 2011, tire d’autres détails encore, des archives de cette “association caritative”, qui a fait prestement disparaître son site depuis que l’affaire Fox a éclaté. L’entame de l’article vaut également citation, le reste étant à mesure, – et donc à lire…
«Twenty US business leaders assembled in Pittsburgh in October 2006 to pay court to the coming man of British politics. They could have been forgiven for thinking Liam Fox, with his neatly parted hair and clipped Scottish accent, resembled the GP he had once been, rather than a potential Tory leader. But, although few of the business leaders knew much about the shadow defence secretary, they were familiar with his charity, the Atlantic Bridge. This was the organisation whose patron, Lady Thatcher, was lionised in the US for her support of the free market and American military airbases on British soil. It was the organisation whose members in 2004 were ushered into the White House to be briefed by Karl Rove, George W Bush's special counsel. And it was the organisation whose cocktail parties in the Carlton Club in London and Charlie Palmer's steakhouse in Washington were high points of the transatlantic social calendar.
»Shortly after addressing the business leaders at Pittsburgh's Duquesne Club – “the finest city club in the country”– Fox explained that the Atlantic Bridge promoted the special relationship between the UK and the US by creating “a network of individual people who can know one another”. He declared: “We are trying to bring people together who have common interests and to recognise that in an ever more globalised economy, we will all be called upon to defend those common interests.”»
Encore une fois, nous répétons qu’ils nous coupent le souffle, avec leurs capacités de développement de la corruption institutionnalisée… Dire qu’ils osent dénoncer la corruption des divers pays plus ou moins dictatoriaux ou “démocratiques” style-BAO, au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, dire qu’ils tiennent la Russie pour l’empire de la corruption, – dire tout cela et en rester, pour notre compte, comme deux ronds de flanc. Atlantic Bridge est la bonne application du modèle postmoderniste qui repousse les bornes de la corruption dans un paysage jusqu’ici inexploré, par son organisation, sa diversité institutionnalisée, son croisement de toutes les disciplines. On observera qu’il ne s’agit là ni d’un “complot”, ni d’une opération d’influence montée fondamentalement par une quelconque CIA. Plus besoin de ces pratiques obsolètes. On traite directement, de ministre à dirigeant d’entreprise, à lobbyiste israélien, à patron des pétroliers et du crime organisé, en passant par le tabac et les produits pharmaceutiques. Nous serions prêts à jurer, puisque Lady Thatcher trône au milieu de cet aréopage postmoderniste, couvrant de sa notoriété et de sa sénilité la bonne apparence de l’entreprise, que l’on y inclura dans quelques temps BAE et ses mirifiques contrats saoudiens, autre sommet de la corruption (sous la conduite de la Première ministre Thatcher).
(Cela n’empêche évidemment pas les “services” et les grandes ambitions politiques d’avoir leur place dans cette bouillie pour les chats. The Independent of Sunday révèle, le 16 octobre 2011, qu’Adam Werritty, l’ami et “collaborateur” de Fox, était immensément apprécié par le Mossad, qu’il informait régulièrement, et complotait depuis quelques année, comme vous et moi, la chute d’Ahmadinejad, le président iranien. Cette diplomatie-solo, type BHL avec la discrétion british, agaçait singulièrement le MI6 et le Foreign Office. La chose implique évidemment le ministre Fox lui-même, et conduit les commentateurs à en faire un “idiot utile” du Mossad. Cette situation, elle, n’a pourtant rien de nouveau, notamment pour les Britanniques et pour d’autres dirigeants politiques du bloc BAO, et cela de la part du Mossad ou d’autres services du bloc.)
L’“anglosphère”, ou entité anglo-saxonne, a poussé les activités de corruption dans au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer, installant la postmodernité dans le pur domaine de la transformation de toutes les activités en sources de profit et d’influence pour le profit, offrant sa substance même au pourrissement direct. Il ne s’agit même plus vraiment d’une organisation de pression politique pour un peu plus américaniser le Royaume-Uni, pour des intérêts politiques nationaux. Il s’agit bien de liens de parti à parti (les Tories et les républicains) comme l’on dit de gang à gang, avec une impressionnante participation du big business, pour les questions essentiellement de business, – l’agenda politique étant soumis à l’impératif de business. On remarquera, dans les citations du discours de Fox, la référence entêtante aux “intérêts” des uns et des autres (de même que l’absence de références aux agences de renseignement et d’influence, – désormais, l’on s’en passe, au moins de la référence). Les neocons et les Israéliens, connus pour leur activisme idéologique et belliciste qui poursuit son bonhomme de chemin, semblent eux-mêmes être présents autant pour leurs intérêts financiers et autres (les neocons en croquent beaucoup, quant à la direction politique du Likoud et à son Lobby, il s’agit également d’une organisation mafieuse).
On aurait affaire ici à un véritable changement de substance de la corruption. Malgré que Fox ait été ministre de la défense, ses liens avec Atlantic Bridge n’ont pas vraiment interféré sur une politique de défense britannique totalement prisonnière des catastrophes budgétaires en cours. (La pression de la crise déplace nos “centres” d’activité et les politiques possibles, et nos psychologies à mesure. De même, l’influence idéologique qui se heurte à la raréfaction des capacités financières publiques, voit son influence réduite et déplacée.) Ainsi, on comprend que Atlantic Bridge, suivant le mouvement, déplace les normes de la corruption, qui n’est plus que corruption pour la corruption et ses rapports immédiats. Comme les directions politiques elles-mêmes, la corruption ne s’intéresse plus prioritairement à la politique et à l’idéologie, mais à l’activité de corruption d'une façon générale et pluraliste, – “considérée comme un des beaux-arts”, si l'on veut. Il s’agit du pas ultime vers la subversion et même vers l’inversion entraînant la dissolution du Système. Cette orientation induit, en effet, que le Système est en train de perdre, si ce n’est déjà complètement perdu, tous ses impératifs structurels en matière de politique et d’idéologie. Il se trouve sur la dernière marche du pourrissement de la décadence, lorsque cette dernière marche, en bois pourri, cède sous le poids et s’effondre comme une symbolique de la Chute. Il n’y a plus de complots, plus de manipulations, plus de machinations type-Murdoch avec tout de même un sens politique, il n’y a plus que la course effrénée dans la corruption, avec un personnel politico-machin-chose qui a perdu la moindre capacité de réflexion de combat sur un terme constructif, pour la cause qu’il défend prétendument.
Cela nous amène à la remarque complémentaire mais d’importance que, dans ce contexte complètement surréaliste, on doute grandement que l’on puisse jamais aboutir à quelque accord que ce soit, ou quelque arrangement qui satisfasse les “indignés”, entre les mouvements d’“indignés” type Occupy Wall Street et le Système. Même la présence dénoncée de Tea Party dans l’affaire Fox/Atlantic Bridge, ramène le propos à sa caricature, puisqu’il s’agit des frères Koch, corrupteurs de tous et de toutes, et financiers des factions de Tea Party qui acceptent d’être financés ; là aussi, Tea Party réduit à sa caricature, écartant la prise en compte de toutes les activités réelles du mouvement, qui ont bouleversé l’échiquier politique de Washington en accélérant le blocage complet du pouvoir politique US si profondément corrompu.
Conclusion : rien, absolument rien n’est possible en fait d’arrangement, de réforme, de changement, etc., avec une telle situation. C’est la démonstration par Fox et Atlantic Bridge
Mis en ligne le 17 octobre 2011 à 09H17
 

mercredi, 19 octobre 2011

Globalisierungchaos

G. Reisegger: Globalisierungchaos

mardi, 18 octobre 2011

La Russie paie pour la liberté arabe

 

La Russie paie pour la liberté arabe

 
Combien ont coûté les révolutions du Proche-Orient à la Russie ? Le printemps arabe est devenu un vrai mal de tête pour le business russe. Il a coûté très cher aux compagnies touristiques, qui ont perdu des milliers de clients, mais aussi à plusieurs entreprises qui avaient investi dans cette région.

"The lost Spring", Mounir Fatmi
Les pertes financières au Proche-Orient
EGYPTE
Centrale nucléaire d’Ed-Dabaa : 1,6 milliards de dollars
Les militaires qui ont pris le pouvoir pendant la période de transition ont gelé le projet de construction d’une centrale financée par la Russie.
La vente de blé : 700 millions – 1 milliard de dollars par an
Traditionnellement, la Russie fournissait du blé à l’Egypte de Moubarak. En 2011, après une longue période d’absence de concurrence sur la livraison de blé, c’est désormais l’Ukraine qui s’est positionnée pour répondre à l’appel d’offres.
La concurrence est grandissante également en provenance des pays européens qui ont eu une bonne récolte en 2011.
PROCHE-ORIENT
La livraison d’armements : 4,5 milliards de dollars
Selon les données du centre d’analyse du commerce international des armements, tel est le montant des pertes du complexe militaro-industriel russe depuis le début des révolutions arabes.
LIBYE
La livraison d’armements : 95 millions de dollars
Le directeur du service fédéral de la coopération militaro-technique Mikhaïl Dimitriïev a déclaré que les pertes du complexe-militaro industriel étaient de 95 millions de dollars rien que pour la Lybie.
Gazprom : 163 millions de dollars
C’est la somme qui a été versée par Gazprom pour la part d’ENI italien dans le projet de pétrole Elephant qui a été arrêté récemment.
Investissements dans l’infrastructure pétrolière : 43,8 millions de dollars
Ce sont les investissements de la compagnie TATNEFT du Tatarstan dans l’exploitation des gisements dans les régions de Ghadamès et Syrte.
La construction de chemins de fer : 3,2 milliards de dollars
Il s’agit du projet de chemin de fer Benghazi- Syrte commandé à la Compagnie des chemins de fer russes –RZhD-. Il aurait dû devenir la principale ligne ferroviaire le long de la côte nord de l’Afrique.
SYRIE
Gisements de pétrole : plus de 60 millions de dollars
Ce sont les investissements directs de la compagnie TATNEFT dans les quatre gisements à l’Est de la Syrie. Les ressources des gisements de Kichma sont estimées à 4,9 millions de tonnes : si on prend le prix actuel du baril de pétrole et l’accord passé sur le partage de la production, cela signifie que si TATNEFT doit partir, il perdra 965 millions de dollars.
Gazoduc vers la Turquie : 180 millions de dollars
C’est la compagnie Stroïtransgaz qui en était chargée.
La livraison de blé : 280-300 millions de dollars par an
La Syrie a été le cinquième importateur de blé russe en achetant en moyenne 8% de la production annuelle. Avec la chute éventuelle du régime de Bachar Al-Assad, on peut se poser la question quant à l’avenir des échanges dans le secteur.
La livraison d’armements: 300 millions de dollars
Les missiles Yakhont dont la livraison avait été dénoncée par Israël ne seront certainement pas affrétés.
L’opinion des Russes arabes
Oleg Borozdyn, un entrepreneur d’Ekaterinbourg immigré en Egypte et converti à l’Islam est propriétaire d’une société juridique : « L’Egypte est un pays béni. Tu connais les Pharaons ? Ils étaient des impies. C’est pourquoi Dieu leur a envoyé des prophètes pour les rendre plus dociles. C’est la même chose qui s’est passée avec Moubarak. Tu me demandes quelles sont les attentes des Egyptiens après la Révolution ? On espère que la situation va s’améliorer dans le domaine de la santé et de la sécurité sociale, et si Dieu le veut, les retraites ne seront plus accordées seulement aux fonctionnaires ». Sergueï Kim, ressortissant du Kazakhstan habitant en Syrie : « Ici on s’oriente de plus en plus vers la qualité pour des prix acceptables. Les dernières déclarations de la Russie contre la résolution de l’ONU ont anéanti les illusions des simples Syriens sur la Russie. Et les autres, au contraire, lui sont restés fidèles comme des chiens ».
Information recueillie par NINA FASCIAUX et MARIA GORKOVSKAYA
Source : Ruskïi reporter
 
NOTA BENE:
A voir les pertes considérables que ce pseudo "printemps arabe" aura engendrées dans l'économie de la Russie, on peut honnêtement se demander si la Russie ne serait pas LA cible ultime de ces bouleversements dans la région méditerranéenne.

LA LORGNETTE DE LA 3ème GUERRE MONDIALE.pdf

Occupy Wall Street: Die künstliche Opposition der Neuen Weltordnung

Occupy Wall Street: Die künstliche Opposition der Neuen Weltordnung

Oliver Janich

 

»Zwei Dinge sind unendlich, das Universum und die menschliche Dummheit, aber bei dem Universum bin ich mir nicht ganz sicher«. Mein Lieblingszitat von Albert Einstein könnte über vielen Artikel stehen, aber wenn es um die Occupy-Bewegung geht, trifft es den Nagel wirklich auf den Kopf.

 

Eines vorab: Ich meine nicht, dass jeder, der dort mitmacht, ein Idiot ist. Viele haben berechtigte Zweifel am System und wollen einfach etwas tun. Man kann auch nicht von jedem, der auf die Straße geht, verlangen, dass er erstmal unzählige Bücher über das Geldsystem liest. Aber von den Rädelsführern und denen, die sich ins Fernsehen einladen lassen, darf man das schon verlangen.

Es ist immer schwer zu unterscheiden, ob etwas aus böser Absicht oder aus Dummheit geschieht. War Angela Merkel im Mai 2010 bei der ersten Griechenlandhilfe, als das Desaster begann, aus Zufall in Moskau oder hat sie sich die Befehle ihres Führungsoffiziers abgeholt? Stimmen die Abgeordneten der Ausplünderung Deutschlands zu, weil sie irgendjemand in der Hand hat oder sind sie so doof? Wer weiß das schon?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/oliver-janich/occupy-wall-street-die-kuenstliche-opposition-der-neuen-weltordnung.html

Richard Melisch - Globalisierung - Der letzte Akt

Richard Melisch - Globalisierung - Der letzte Akt

lundi, 17 octobre 2011

La conquista statunitense dell’Africa: Il ruolo di Francia e Israele

La conquista statunitense dell’Africa: Il ruolo di Francia e Israele

 

Introduzione: l’”Operazione Gladio” Ieri e oggi …

Comincerò con lo scandalo dell’Operazione Gladio che culminò nell’omicidio dell’ex Primo Ministro italiano, Aldo Moro, che nel giorno del suo rapimento, doveva annunciare un governo di coalizione che includeva il Partito comunista italiano.


Un leader del Partito della Democrazia Cristiana a quel tempo, Francesco Cossiga, ammette nel documentario della BBC Timewatch del 1992 sull’Operazione Gladio, che aveva scelto di “sacrificare” Moro “per il bene della Repubblica.” Non diversamente dagli omicidi mirati cui il governo degli Stati Uniti si impegna in tutto il mondo, in cui qualcuno emette decisioni extra-giudiziarie su chi vive e chi muore. Nel documentario in tre parti, Cossiga afferma che la decisione ha fatto divenire i suoi capelli bianchi.
L’Operazione Gladio è il brutto racconto reale della decisione del governo degli Stati Uniti di assumere i membri dell’apparato statale di sicurezza di vari paesi europei, e in collaborazione con gli alleati, seminare il terrore tra cittadini innocenti, facendo esplodere stazioni ferroviarie, sparare sui clienti nei negozi, e persino uccidere agenti di polizia, al fine di convincere le popolazioni dell’Europa a rinunciare ai propri diritti, in cambio di alcune misure di sicurezza e di un maggiore potere dello stato.
Sì, l’Operazione Gladio, insieme con l’Operazione Northwoods e la politica statunitense verso la Libia, ci mostra che gli Stati Uniti sono disposti a creare gruppi terroristici per giustificare la lotta contro i terroristi! Purtroppo, questo è diventato il modus operandi del nostro governo in Afghanistan e Pakistan, Europa e Africa. E il governo degli Stati Uniti, dopo il 11/9/01, è diventato il “laboratorio di Gladio” delle politiche statali che stracciano le leggi degli Stati Uniti, fanno a brandelli il diritto e mente all’opinione pubblica.


L’inizio della fine dell’Operazione Gladio si è verificata quando l’esistenza del programma degli Stati Uniti venne rivelato. Tipicamente, invece di fermarsi su tale follia, gli europei si unirono alla creazione di molteplici altre “Operazioni Gladio“. Collocato in questo contesto, la seconda parte della serie in quattro parti di Mahdi Darius Nazemroaya che rivela come la politica degli Stati Uniti in Libia, sia proprio in linea con le azioni degli Stati Uniti nel passato. A mio parere, la Libia non sarà l’ultima occasione per tali attività illegali, a meno che non fermiamo il nostro governo.
Insieme al francese documentarista Julien Teil, Nazemroaya tesse lo scenario ‘incredibile-ma-vero’ dei presunti terroristi finanziati dagli US, ricercati dall’Interpol, e che divennero i protagonisti principali del genocidio della NATO che si svolge attualmente in Libia.

Cynthia McKinney, 1 ottobre 2011.

Cynthia McKinney è un ex membro del Congresso degli Stati Uniti, che è stata eletta in due diverso distretti federali della Georgia, per la Camera dei Rappresentanti USA, nel 1993-2003 e nel 2005-2007, come membro del Partito Democratico degli Stati Uniti. E’ stata anche la candidata alla presidenza, nel 2008, del partito dei Verdi. Mentre era al Congresso degli Stati Uniti, ha operato nella Commissione Finanze e Banche degli Stati Uniti, nel Comitato per la sicurezza nazionale degli Stati Uniti (in seguito ribattezzato Comitato sulle Forze Armate degli Stati Uniti), e nel comitato per gli affari esteri negli Stati Uniti (in seguito ribattezzato comitato sulle relazioni internazionali degli Stati Uniti). Ha anche operato  nella sottocommissione per le relazioni internazionali degli Stati Uniti sulle  operazioni internazionali e i diritti umani. McKinney ha  condotto due missioni in Libia e anche recentemente terminato un tour nazionale  negli Stati Uniti, sponsorizzata dalla Coalizione ANSWER, sulla campagna di bombardamenti della NATO in Libia.

Ordine dal Caos?


Una ripetizione del disordine e del pandemonio generato in Afghanistan è in cantiere per il continente africano. Gli Stati Uniti, con l’aiuto di Gran Bretagna, Pakistan e Arabia Saudita, hanno creato i brutali taliban e poi, alla fine, combattere una guerra contro i suoi alleati taliban. Allo stesso modo, in tutta l’Africa, gli Stati Uniti e i loro alleati, stanno creando una nuova serie di futuri nemici da combattere, ma dopo aver inizialmente lavorato con essi o utilizzandoli per seminare i semi del caos in Africa.
Washington ha letteralmente aiutato le insurrezioni con finanziamenti e progetti di cambiamento di regime in Africa. “Diritti umani” e “democratizzazione” sono utilizzati anche come  cortina fumogena del colonialismo e della guerra. I cosiddetti diritti umani e le organizzazioni umanitarie, sono ormai partner in questo progetto imperialista contro l’Africa.

Francia e Israele: sono le outsourcing di Washington  per le operazioni sporche in Africa?

 


L’Africa è solo un fronte internazionale per un sistema imperiale in espansione. I meccanismi di un vero e proprio sistema globale imperiale sono al lavoro in questo senso. Washington agisce attraverso la NATO e dei suoi alleati in Africa. Ognuno degli alleati e dei satelliti di Washington, ha un ruolo specifico da svolgere in questo sistema globale dell’impero. Tel Aviv ha svolto un ruolo molto attivo nel continente africano. Israele è stato uno dei principali sostenitori del Sud Africa durante il regime dell’apartheid. Tel Aviv ha anche aiutato a contrabbandare armi in Sudan e in Africa orientale, per balcanizzare quella grande nazione africana, contribuendo alla destabilizzazione dell’Africa orientale. Gli israeliani sono stati molto attivi in Kenya e Uganda. Israele è stato presente ovunque ci fossero conflitti, compresi quelli relativi ai diamanti insanguinati.


Israele sta ora lavorando con Washington per stabilire l’egemonia totale sul continente africano. Tel Aviv è attivamente coinvolto – attraverso i suoi legami commerciali e le operazioni di intelligence – per garantire i contatti e gli accordi richiesti da Washington per l’estensione dei suoi interessi in Africa. Uno dei principali obiettivi di Washington è interrompere lo sviluppo dell’influenza cinese in Africa. Israele e i think-tank israeliani, hanno anche svolto un ruolo importante nel plasmare il geo-stratagemma degli Stati Uniti in Africa.


La Francia, come un ex padrone coloniale e potenza in declino, invece, è sempre stata un rivale e concorrente di Washington nel continente africano. Con l’aumento dell’influenza di potenze non tradizionali in Africa, come la Repubblica popolare cinese, sia Washington che Parigi hanno previsto modalità di cooperazione. Sul più ampio palcoscenico globale, questo è anche evidente. Sia gli Stati Uniti che molte delle maggiori potenze dell’Unione europea, considerano la Cina e le altre potenze emergenti come una minaccia globale. Hanno deciso di porre fine alla loro rivalità e di lavorare insieme. Così, un accordo tra Washington e l’Unione europea è stato preso, portando ad alcune forme di integrazione politica. Questo consenso può anche essere stato prodotto dalla crescente influenza degli Stati Uniti in capitali europee. In ogni caso, è stato potenziato dall’inizio della presidenza di Nicolas Sarkozy, nel 2007.


Il presidente Sarkozy non ha perso tempo spingendo per la reintegrazione della struttura di comando militare francese in seno alla NATO. Le conseguenze di questa azione ha portato alla subordinazione dei militari francesi al Pentagono. Nel 1966, il presidente Charles de Gaulle trasse fuori dalla Nato le forze francesi e rimosse la Francia dalle strutture di comando militare della NATO, come mezzo per mantenere l’indipendenza francese. Nicolas Sarkozy ha invertito tutto ciò. Nel 2009, Sarkozy ha ordinato che la Francia si unisse alla struttura di comando militare integrato della NATO. Nel 2010, ha anche firmato un accordo per iniziare la fusione dei militari inglesi e francesi.
Nel continente africano, Parigi è un luogo speciale o di nicchia nel sistema dell’impero globale statunitense. Questo ruolo è quello di un gendarme regionale in Nord Africa, Africa occidentale, Africa centrale, e in tutti i paesi che erano ex colonie francesi. Il ruolo speciale della Francia, in altre parole, è dovuto alla sua storia e all’attuale, anche se calante, posizione della Francia in Africa, in particolare attraverso la “Françafrique.” L’Unione del Mediterraneo, che Sarkozy ha lanciato ufficialmente, è un esempio di questi interessi francesi in Nord Africa.


Il National Endowment for Democracy (NED) ha inoltre lavorato con la Federazione Internazionale dei Diritti Umani (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, FIDH) della Francia La FIDH è ben consolidata in Africa. Il NED ha essenzialmente esternalizzato verso il FIDH il suo lavoro nel manipolare e controllare i governi, i movimenti, le società e gli stati africani. E’ stata la FIDH e la Lega libico per i diritti umani (LLHR) affiliata, che hanno contribuito a orchestrare i vari pretesti per la guerra della NATO contro la Libia, approvata dal Consiglio di sicurezza attraverso dichiarazioni infondate e false.

Il National Endowment for Democracy e la sua Partnersip con la Federazione Internazionale dei Diritti Umani in Africa


In seguito all’elezione di Nicolas Sarkozy nel 2007 a leader della Repubblica francese, la Federazione Internazionale per i Diritti Umani (FIDH) ha iniziato a sviluppare una vera e propria partnership con il National Endowment for Democracy. Entrambe le organizzazioni sono anche partner in seno al Movimento Mondiale per la Democrazia. Carl Gershman, presidente del NED, si recò in Francia nel dicembre 2009 per incontrare la FIDH e approfondire la collaborazione tra le due organizzazioni, e anche per discutere dell’Africa. [1] Ha anche incontrato persone che sono sono considerati come lobbisti  pro-Israele in Francia.
La partnership tra la FIDH e la NED è per lo più basata in Africa e nel mondo arabo, dove si interseca. Queste partnership operano in una zona che comprende paesi come la Costa d’Avorio (Costa d’Avorio), il Niger, e la Repubblica Democratica del Congo. Il Nord Africa, che comprende la Libia e Algeria, è stata una determinata area focalizzata dalla FIDH, dove Washington, Parigi e la NATO hanno chiaramente grandi ambizioni.
La FIDH, che è direttamente coinvolta nel lancio della guerra contro la Libia, ha ricevuto anche finanziamenti diretti, sotto forma di sovvenzioni, dal National Endowment for Democracy per i suoi programmi in Africa. Nel 2010, una sovvenzione di 140.186 dollari del NED (Stati Uniti) è stata uno degli ultimi importi indicati dalla FIDH per il suo lavoro in Africa. [2] Il NED è stato anche uno dei primi firmatari, insieme con la Lega libica per i diritti umani (LLHR) e l’osservatorio delle Nazioni Unite, a chiedere l’intervento internazionale contro la Libia. [3]

AFRICOM e la strada post-9/11 verso la conquista dell’Africa

 


Nel 2002, il Pentagono ha iniziato importanti operazioni volte a controllare militarmente l’Africa. Questo ebbe la forma del Pan-Sahel Initiative, che è stata lanciata dal Comando europeo degli Stati Uniti (EUCOM) e dall’US Central Command (CENTCOM). Sotto la bandiera di questo progetto, l’esercito statunitense avrebbe addestrato le truppe di Mali, Ciad, Mauritania e Niger. I piani per stabilire la Pan-Sahel Initiative, tuttavia, risalgono al 2001, quando l’iniziativa per l’Africa fu effettivamente lanciata dopo i tragici eventi dell’11 settembre 2001 (9/11). Washington chiaramente pianificava delle azioni militari in Africa, che già comprendevano almeno tre paesi (Libia, Somalia e Sudan) identificati come bersagli nemici da attaccare, da parte del Pentagono e della Casa Bianca, secondo il Generale Wesley Clark.


Jacques Chirac, il presidente della Francia, al momento, ha cercato di opporre resistenza alla spinta degli Stati Uniti in Africa, rinvigorendo il ruolo della Germania in Africa, come mezzo per sostenere la Francia. Nel 2007, per la prima volta il vertice franco-africano aprì le sue porte anche alla partecipazione tedesca. [4] Tuttavia, Angela Merkel aveva idee diverse sulla direzione e la posizione che la partnership franco-tedesca dovrebbe prendere rispetto a Washington.
Nel 2001, lo slancio verso la creazione dell’Africa Command degli Stati Uniti (AFRICOM) era iniziato. AFRICOM, tuttavia, è stato ufficialmente autorizzato nel dicembre 2006, e la decisione di crearlo è stato annunciato alcuni mesi poco dopo, nel febbraio 2007. Fu nel 2007 che AFRICOM fu creato. E’ importante notare che questo slancio ricevette anche l’incoraggiamento di Israele, a causa degli interessi di Israele in Africa. L’Istituto di Alti Studi Strategici e Politici (IASPS), per esempio, è stata una delle organizzazioni israeliane che hanno sostenuto la creazione di AFRICOM. Sulla base del Pan-Sahel Initiative, la Trans-Saharan Counterterrorism Initiative (TSCTI) fu lanciata dal Pentagono nel 2005, sotto il comando del CENTCOM. Mali, Ciad, Mauritania e Niger furono ora raggiunti da Algeria, Mauritania, Marocco, Senegal, Nigeria e Tunisia, nel giro  della cooperazione militare africana con il Pentagono. Più tardi, la Trans-Saharan Counterterrorism Initiative svenne trasferita al comando di Africom, il 1° ottobre 2008, quando AFRICOM fu attivato.

Il Sahel e il Sahara: gli Stati Uniti adottano chiaramente i vecchi progetti coloniali della Francia in Africa

 


Combattere il terrorismo” e eseguire “missioni umanitarie“, sono solo facciate o cortine fumogene per Washington e i suoi alleati. Mentre gli obiettivi dichiarati del Pentagono sono combattere il terrorismo in Africa, gli obiettivi reali di Washington sono ristrutturare l’Africa e stabilire un ordine neo-coloniale. A questo proposito, Washington ha effettivamente adottato i progetti coloniali
 della Francia in Africa. Ciò include anche l’iniziativa inglese, italiana, statunitense e francese per dividere la Libia, dal 1943, così come l’iniziativa unilaterale francese per ridisegnare il Nord Africa. In questo schema, gli Stati Uniti e le sue coorti hanno intenzione di creare guerre etniche e odio settario tra i berberi, gli arabi ed altri in Nord Africa.


La mappa utilizzata da Washington per combattere il terrorismo sotto la Pan-Sahel Initiative la dice lunga. Il campo o area di attività dei terroristi, entro i confini di Algeria, Libia, Niger, Ciad, Mali e Mauritania, in base alla designazione di Washington, è molto simile ai confini o limiti del soggetto coloniale territoriale che la Francia ha cercato di sostenere in Africa, nel 1957. Parigi aveva progettato di sostenere questa entità africane nel Sahara occidentale e centrale, come dipartimento francese (provincia) direttamente legato alla Francia, insieme alla coste dell’Algeria.
Questa entità coloniale francese nel Sahara è stata nominata Organizzazione Comune delle Regioni del Sahara (Organisation commune des regions sahariennes, OCR). Comprendeva i confini interni dei paesi del Sahel e del Sahara di Mali, Niger, Ciad e Algeria. L’obiettivo francese era raccogliere e vincolare tutti i territori ricchi di risorse naturali di questi paesi in questa entità centrale, l’OCR, per il controllo e l’estrazione francesi. Le risorse in questo settore comprendono petrolio, gas e uranio. Eppure, i movimenti della resistenza in Africa, e in particolare la lotta per l’indipendenza algerina, ha inferto a Parigi un duro colpo. La Francia ha dovuto rinunciare alla sua ricerca e infine dissolvere la OCR nel 1962, a causa dell’indipendenza algerina e della presa di posizione anti-coloniale in Africa. A causa della spinta verso l’indipendenza in Africa, la Francia fu finalmente tagliato fuori dall’entroterra nel Sahara che voleva controllare.


Washington aveva chiaramente in mente questa zona ricca di energia e ricco di risorse, quando ha disegnato le aree dell’Africa che hanno bisogno di essere purificate dalle presunte cellule e bande terroristiche. L’Istituto Francese di Relazioni Internazionali (Institut français des relazioni internationals, IFRI), ha anche apertamente discusso  questo legame tra terroristi e zone ricche di energia, in un report del marzo 2011. [5] E’ in questo contesto che la fusione di interessi e le aziende franco-tedeschi e anglo-statunitensi, hanno consentito alla Francia di diventare parte integrante del sistema imperiale globale statunitense, con interessi comuni.

Regime Change in Libia e il National Endowment for Democracy: un nesso tra  terrorismo e diritti umani

 


Dal 2001, gli Stati Uniti si sono falsamente presentati come il campione contro il terrorismo. La Trans-Saharan Counterterrorism Initiative (TSCTI), che ha aperto le porte di AFRICOM in Africa, è stata giustificata come necessaria da Washington per combattere le organizzazioni come il Gruppo Salafita per la Predicazione e il Combattimento (GSPC) in Algeria, e il Gruppo combattente islamico libico (LIFG) in Libia. Eppure, Washington sta collaborando e utilizzando questi stessi gruppi in Libia, insieme con il Fronte Nazionale per la Salvezza della Libia e i Fratelli Musulmani, come soldati di fanteria e ascari. Inoltre, molte delle persone chiave libiche sono membri del National Endowment for Democracy (NED), e sono membri di questi gruppi, e hanno anche fatto parte di conferenze e progetti di lunga data, che spingevano a un cambiamento di regime in Libia.
Uno degli incontri chiave per stabilire quello che sarebbe diventato l’attuale Consiglio di transizione in Libia, ha avuto luogo nel 1994, quando il Centro per gli Studi Strategici e Internazionali (CSIS) ha organizzato una conferenza con Ashur Shamis e Aly (Ali) Abuzakuuk. Il titolo della conferenza del 1994 era “La Libia post-Gheddafi: prospettive e  promesse“. Nel 2005 un altro convegno con Shamis Ashur si tenne nella capitale britannica, Londra, dove si sarebbe costruita l’idea del cambiamento di regime in Libia. [6] Allora, chi sono questi esponenti dell’opposizione libica? Una serie di domande deve essere posta. Hanno legami con Washington nuovi o vecchi? Con chi sono associati? Inoltre, hanno avuto un sostegno di lunga data o no?


Ashur Shamis è uno dei membri fondatori del Fronte Nazionale per la Salvezza della Libia, che nel 1981 fu fondata nel Sudan. Era ricercato dall’Interpol e dalla polizia libica per anni. [7] Ahsur è anche indicato come il regista del National Endowment for Democracy nel Forum libico per lo sviluppo umano e politico. E’ anche il redattore della pagina web Akhbar, che è stato registrato come Akhbar Cultural Limited e collegato al NED. Ha inoltre partecipato a recenti conferenze chiave per il cambio di regime a Tripoli. Ciò includono la conferenza di Londra, tenuta dalla Chatham House nel 2011, che ha discusso i piani della NATO per l’invasione di Tripoli. [8]
Come Ashur, Aly Abuzaakouk è anch’egli membro del Fronte Nazionale per la Salvezza della Libia ed è legato al National Endowment for Democracy. E’ stato uno dei partecipanti chiave alla tavola rotonda tenuta per il Democracy Awards 2011 della NED. [9] Come Ashur, è ricercato dall’Interpol e opera come regista in occasione del Forum libico per lo sviluppo umano e politico. [10]
Vi è anche Noman Benotman, ex leader e fondatore del Gruppo combattente islamico libico (LIFG) e terrorista ricercato. È presentato come ex terrorista. Benotman ha convenientemente lasciato il Gruppo combattente islamico libico, a seguito degli attacchi dell’11 settembre 2001. Benotman non è solo un direttore del National Endowment for Democracy (NED) al Forum libico per lo sviluppo umano e politico, è anche legato alla rete al-Jazeera.


Non solo questi tre uomini vivevano senza problemi in Gran Bretagna, mentre erano ricercati dall’Interpol a causa del loro legame con il terrorismo o, nel caso di Abuzaakouk, per crimini legati alla droga e alla contraffazione, ma hanno anche ricevuto sovvenzioni dagli Stati Uniti. Hanno ricevuto borse dagli Stati Uniti, che ha formalizzato la loro appartenenza a diverse organizzazioni sponsorizzate dal NED, che hanno sostenuto l’ordine del giorno del cambio di regime in Libia. Questo ordine del giorno del cambio di regime è stato sostenuto anche da MI6 e CIA. Inoltre, i documenti legali che sono stati registrati dalla NED, per quanto riguarda questi individui, sono stati deliberatamente e illegalmente manomessi. L’identità di individui chiave è stata nascosta nella lista degli amministratori del NED. Così, documenti legali sono stati compilati in modo fraudolento per nascondere l’identità di un individuo con lo pseudonimo di “Beata Wozniak.” Perfino la data di nascita di Wozniak non è valida, apparendo come 1 gennaio, 1 (01/01/0001). E’ una persona che è stata membro del consiglio di tutte queste organizzazioni del NED. Viene indicata come regista e segretaria di Akbar, Transparency Libya Limited e diverse altre società britanniche.

La “Lunga Guerra” entra in Africa: la porta dell’Africa è stata aperta


L’avvento del terrorismo in Africa è parte di una deliberata strategia usata dagli Stati Uniti e dai loro alleati, tra cui la NATO. La strategia consiste nell’”aprire la porta del continente africano“, espandendo la cosiddetta “guerra globale al terrorismo.” Quest’ultimo fornisce una giustificazione all’obiettivo degli Stati Uniti di ampliare la propria presenza militare nel continente africano. E’ stata anche usata come pretesto per creare l’AFRICOM del Pentagono. L’US Africa Command (AFRICOM) è destinata a “gestire Africa” per conto di Washington. Consiste nel creare una versione africana della NATO, al fine di realizzare l’occupazione dell’Africa. A questo proposito, gli Stati Uniti e i loro alleati hanno già stabilito un budget per combattere le stesse organizzazioni terroristiche che hanno creato e sostenuto (anche con aiuti militari ed armi), attraverso la carta dell’Africa, dalla Somalia, Sudan, Libia, Mali a Mauritania, Niger, Algeria e Nigeria. I terroristi non solo combattono per gli USA sul terreno, ma tengono anche contatti con Washington ed agiscono come paravento attraverso le cosiddette organizzazioni per i diritti umani, che hanno il mandato di “promuovere la democrazia“. Sul terreno, questi stessi individui e organizzazioni sono utilizzati per destabilizzare i loro rispettivi paesi. Sono supportati anche a livello internazionale, da Washington, per lavorare attivamente al cambio di regime e all’intervento militare in nome dei diritti umani e della democrazia. La Libia ne è un chiaro esempio.

Mahdi Darius Nazemroaya è un  Sociologo e ricercatore associato al Centro per la Ricerca sulla Globalizzazione (CRG), di Montréal. E’ specializzato su Medio Oriente e Asia Centrale. E’ stato in Libia per oltre due mesi ed è stato anche un inviato speciale per Flashpoints, che è un programma di Berkeley, in California. Nazemroaya ha pubblicato questi articoli sulla Libia assieme ai colloqui con Cynthia McKinney trasmessi su Freedom Now, uno show trasmesso da KPFK, Los Angeles, California.

Julien Teil è un operatore video e documentarista investigativo  francese. E’ anche stato recentemente in Libia per circa un mese.

NOTE
[1] National Endowment for Democracy, “NED Strengths Democracy Ties with France,” 16 marzo 2010
[2] National Endowment for Democracy, “Africa Regional,” Agosto 2011
[3] United Nations Watch et al., “Urgent Appeal to Stop Atrocities in Libya: Sent by 70 NGOs to the US, EU, and UN,” 21 Febbraio 2011
[4] Ministry of European and Foreign Affairs (France), “XXIVème sommet Afrique-France,” Febbraio 2007
[5] Etienne de Durand, “Francs-tireurs et Centurions. Les ambiguïtés de l’héritage contre-insurrectionnel français,” Institut français des relations internationals, Marzo 2011
[6] The National Conference of the Libyan Opposition, “The National Accord: The National Conference of the Libyan Opposition, London, 26 giugno 2005“, 2005.
[7] Interpol Wanted Notice for Ashour Al-Shamis
[8] Foreign and Commonwealth Office (UK), “Chatam House event: the future of Libya”, Giugno 2011
[9] National Democracy for Democracy, “2011 Democracy Award Biographies”, Giugno 2011
[10] Interpol Wanted Notice for Ali Ramadan Abu Za Kouk

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

samedi, 15 octobre 2011

Il progetto Eurasiatico, una minaccia al Nuovo Ordine Mondiale

 

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Il progetto Eurasiatico, una minaccia al Nuovo Ordine Mondiale

di Elena Ponomareva - 11/10/2011

Fonte: aurorasito.wordpress

Si potrebbe essere tentati di considerare il documento del premier russo Vladimir Putin, “Un nuovo progetto per l’integrazione del Eurasia: Il futuro in divenire“, che è stato pubblicato sulle Izvestia del 3 ottobre 2011, come un programma tracciato sommariamente da un concorrente delle elezioni presidenziali; ma dopo un controllo, sembra essere solo una parte di un quadro più ampio. L’articolo di opinione, ha momentaneamente acceso ampie polemiche in Russia e all’estero, ed ha evidenziato lo scontro di posizioni in corso sullo sviluppo globale…

 


Indipendentemente dalla interpretazione dei dettagli, la reazione dei media occidentali al progetto di integrazione presentato dal premier russo, è uniformemente negativo e riflette con estrema chiarezza una ostilità aprioristica verso la Russia e le iniziative che avanza. Mao Zedong, però, era solito dire che affrontare la pressione dei propri nemici è meglio che essere in una condizione in cui non si preoccupano di tenerti sotto pressione.
Aiuta a capire perché, al momento, i titoli in stile Guerra Fredda spuntano costantemente sui media occidentali e perché la recente presentazione dell’integrazione eurasiatica di Putin, è percepita dall’Occidente come una minaccia. La spiegazione più ovvia è che, se attuato, il piano diverrebbe  una sfida geopolitica al nuovo ordine mondiale, al dominio della NATO, del FMI, dell’Unione europea e degli altri organismi sovranazionali, e al primato palese degli Stati Uniti. Oggi, una sempre più assertiva Russia suggerisce, ed è pronta ad iniziare a costruire, un’ampia alleanza basata su principi che forniscono una valida alternativa al neoliberismo e all’atlantismo. E’ un segreto di pulcinella, che in questi giorni l’Occidente sta mettendo in pratica una serie di progetti geopolitici di vasta portata, per riconfigurare l’Europa sulla scia dei conflitti balcanici e, sullo sfondo della crisi provocata in Grecia e a Cipro, assemblare il Grande Medio Oriente sulla base di cambiamenti di regime in serie, in tutto il mondo arabo e, come progetto relativamente nuovo, la realizzazione del progetto per l’Asia, il cui recente disastro in Giappone, è stata una fase attiva.
Nel 2011, l’intensità delle dinamiche geopolitiche è senza precedenti dal crollo dell’Unione Sovietica e del blocco orientale, con tutti i principali paesi e organismi internazionali che vi contribuiscono. Inoltre, l’impressione attuale è che la forza militare, in qualche modo, sia diventata uno strumento legittimo nella politica internazionale. Solo pochi giorni fa, Mosca ha attirato una  valanga di critiche dopo aver posto il veto alla risoluzione del Consiglio di Sicurezza dell’ONU che potrebbe autorizzare la replica dello scenario libico in Siria. Come risultato, l’inviata permanente degli USA all’ONU, S. Rice, ha rimproverato la Russia e la Cina per il veto, mentre il ministro degli esteri francese, Alain Juppé, ha dichiarato che “è un giorno triste per il popolo siriano. E’ un giorno triste per il Consiglio di Sicurezza“. Durante l’acceso dibattito al Consiglio di sicurezza delle Nazioni Unite il 5 settembre, il rappresentante siriano ha redarguito Germania e Francia, ed ha accusato gli USA del genocidio perpetrato in Medio Oriente. Dopo di che, S. Rice ha accusato la Russia e la Cina di sperare di vendere armi al regime siriano, invece di stare dalla parte del popolo siriano, e ha abbandonato precipitosamente la riunione, e l’inviato francese Gérard Araud ha rilevato che “Nessun veto può cancellare la  responsabilità delle autorità siriane, che hanno perso qualsiasi legittimità uccidendo il proprio popolo“, lasciando l’impressione che uccidere i popoli, come in Jugoslavia, Afghanistan, Iraq e Libia, dovrebbe essere un privilegio della NATO.

 


I “partner” occidentali di Mosca si indignano quando la Russia, di concerto con la Cina, pone ostacoli sulla strada del nuovo ordine mondiale. La Siria, anche se un paese di notevole valenza regionale, giunge ad emergere nell’ordine del giorno solo fugacemente, ma l’ambizioso piano di Putin per l’intera Eurasia – “per raggiungere un più alto livello di integrazione – una Unione Euroasiatica” – avrebbe dovuto aspettarsi di evocare le preoccupazioni profonde e durature dell’Occidente. Mosca sfida apertamente il dominio globale da parte dell’Occidente “suggerendo un modello di una potente unione sovranazionale che può diventare uno dei poli del mondo di oggi, pur essendo un efficace collegamento tra l’Europa e la dinamica regione Asia-Pacifico“. Senza dubbio, il messaggio di Putin che “la combinazione di risorse naturali, di capitale e di forte potenziale umano, renderà l’Unione Euroasiatica competitiva nella gara industriale e tecnologico e nella corsa al denaro degli investitori, in nuovi posti di lavoro e negli impianti di produzione all’avanguardia” e che “insieme con altri protagonisti e istituzioni regionali come l’Unione Europea, USA, Cina e l’APEC, garantirà la sostenibilità dello sviluppo globale“, sembra allarmante per i leader occidentali.

 


Né il crollo dell’URSS e del mondo bipolare, né la conseguente proliferazione di “democrazie” filo-occidentali, ha segnato un punto finale nella lotta per il primato mondiale. Ciò che seguì fu un periodo di interventi militari e rovesciamenti di regimi sfidanti, con l’ausilio della guerra dell’informazione e l’onnipresente soft power occidentale. In questo gioco, l’Eurasia rimane il primo premio in linea con l’imperativo geopolitico di John Mackinder, per cui “Chi governa l’Est Europa comanda l’Heartland, chi governa l’Heartland comanda l’Isola-Mondo, chi governa l’Isola-Mondo controlla il mondo“.
Alla fine del XX secolo gli USA sono diventati il primo paese non eurasiatico a combinare i ruoli di potenza più importante del mondo e di arbitro finale negli affari eurasiatici. Nel quadro della dottrina del nuovo ordine mondiale, gli Stati Uniti e l’Occidente nel suo complesso, vedono l’Eurasia come una zona di importanza fondamentale per il loro sviluppo economico e crescente potere politico. Il dominio globale è un obiettivo dichiarato apertamente e costantemente perseguito della comunità euro-atlantica e dalle sue istituzioni militari e finanziarie – la NATO, il FMI e la Banca Mondiale – insieme con i media occidentali e le innumerevoli ONG. Nel processo, l’establishment occidentale rimane pienamente consapevole del fatto che, nelle parole Z. Brzezinski, il “primato globale dell’America è direttamente dipendente da quanto tempo e quanto efficacemente la sua preponderanza sul continente eurasiatico è sostenuta“. Sostenere la “preponderanza“, a sua volta, significa assumere il controllo di Europa, Russia, Cina, Medio Oriente e Asia Centrale.
L’aperta egemonia occidentale in Europa, Asia centrale e, quindi, in Medio Oriente e anche in Russia, conta quale risultato indiscutibile degli ultimi due decenni, ma al momento la situazione appare fluida. Gli osservatori occidentali, cinesi e russi prevedono un fallimento imminente del modello di globalizzazione neoliberista integrata nel nuovo ordine mondiale, ed è in arrivo il tempo, per la classe politica, di adottare una visione.

 


Aprendo nuove opportunità per proteggere gli originali modelli di sviluppo nazionali dalla pressione atlantista, e per mantenere una reale sicurezza internazionale, il nuovo progetto di integrazione di Putin mantiene una promessa importante, per la Russia e i suoi alleati, e presenta quindi ai nemici della Russia un problema serio. Né la Russia, né alcun altra repubblica post-post-sovietica può sopravvivere nel mondo di oggi da sola, e la Russia come attore chiave geopolitico dell’Eurasia, con una potenzialità economica, politica e militare senza precedenti in tutto lo spazio post-sovietico, può e deve, giocare l’offerta di una architettura mondiale alternativa.


L’allergia dell’Occidente al piano di Putin è dunque spiegabile, ma, a prescindere dalla opposizione che il progetto può incontrare, la debolezza di alcuni dei suoi elementi, e la potenziale difficoltà nel metterlo in pratica, il progetto di integrazione eurasiatica nasce dalla vita nello spazio geopolitico e culturale post-sovietico ed è affine alle attuali tendenze globali. Sopravvivere, conservando le basi economiche e materiali dell’esistenza nazionale, mantenendo vive le tradizioni e costruendo un futuro sicuro per i figli, sono gli obiettivi che le nazioni eurasiatiche possono realizzare solo se rimangono allineate con la Russia. In caso contrario, l’isolamento, le sanzioni e gli interventi militari le attendono…
 
E’ gradita la ripubblicazione con riferimento alla rivista on-line della Fondazione per la Cultura Strategica.
 
Traduzione di Alessandro Lattanzio -  SitoAurora


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vendredi, 14 octobre 2011

L’industrie militaire US derrière la «défense intelligente» de l’Otan

L’industrie militaire US derrière la «défense intelligente» de l’Otan

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Derrière le concept de « défense intelligente » de l’Otan, on trouve les intérêts du complexe militaro-industriel américain, estime l’ambassadeur de Russie auprès de l’Alliance, Dmitri Rogozine.

La vache sacrée du complexe militaro-industriel à 1.000 milliards de dollars par an, au milieu de la pièce. "D'autres possibilités de réductions budgétaires ?" (caricature américaine)

« Derrière l’idée de mettre en place une ‘défense intelligente’, examinée la veille lors d’une réunion des ministres de la Défense de l’Otan, on trouve sans doute les ambitions du complexe militaro-industriel des Etats-Unis », a-t-il déclaré vendredi à RIA Novosti.

 

Réunis les 5 et 6 octobre à Bruxelles, les ministres de la Défense des 28 pays de l’Otan ont approuvé l’initiative de « défense intelligente » proposée par le secrétaire général de l’Alliance, Anders Fogh Rasmussen. Selon ce dernier, il s’agit d’améliorer le niveau militaire et technique de l’Alliance, tout en réduisant les ressources nécessaires à cet effet.

D’après l’ambassadeur russe, l’initiative de M. Rasmussen vise à « répartir les responsabilités » parmi les alliés européens de façon à « créer une grande armée atlantique placée sous le commandement de l’état-major militaire l’Otan ».

Dans ce cas, certains pays de l’Alliance seraient contraints de renoncer à leur armée nationale composée de différents types d’unités « pour accepter la spécialisation qui leur sera imposée par le commandement central », estime M. Rogozine. Cela signifie que les uns ne développeront que la flotte de surface, d’autres la flotte sous-marine, d’autres encore les troupes de débarquement, d’autres enfin les troupes aérospatiales.

« Si un pays forme seul ses forces armées, il est libre d’acheter des armes là où il veut, mais s’il intègre le système de ‘défense intelligente’, dont les paramètres seront définis par l’état-major de l’Otan, les achats d’armes seront décidés par Washington », a indiqué le diplomate.

RIA Novosti

jeudi, 13 octobre 2011

« Sarkozy sous BHL » : une grenade dégoupillée dans la cour de l'Elysée !

« Sarkozy sous BHL » : une grenade dégoupillée dans la cour de l'Elysée !

Interview de Roland Dumas et Jacques Vergès

Propos recueillis par Gilles Munier

Il y a quelque chose de pourri au royaume de France ! On attendait les révélations de Saif al-islam sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye... À la place, on a eu droit, sur le même sujet, à la relance de l'affaire Bettencourt, le scandale politico-fiscal de la principale actionnaire de la société L'Oréal, puis à un déluge de révélations sur la remise de valises de billets en provenance de présidents africains, par l'entremise de l'avocat de la Françafrique Robert Bourgi (l'un des dénonciateurs, qui reconnaît avoir porté des valises) à des hommes politiques français, toutes tendances confondues. Dans cette atmosphère de fin de règne, on lira avec délectation le pamphlet de Jacques Vergès et Roland Dumas qui connaissent bien les dessous crapuleux du renversement du colonel Kadhafi. Un pamphlet à lire d'une traite*. 

Afrique Asie : « Sarkozy sous BHL », le pamphlet que vous venez de publier, est une volée de bois vert contre le pouvoir de l'argent en politique. Pouvoir et argent ont toujours cohabité, sauf peut-être dans certains pays socialistes. Qu'apporte de nouveau la présidence Sarkozy dans ce domaine ? 

Roland Dumas : Le pouvoir de l'argent a toujours existé. Au travers des siècles. Dans tous les régimes. Il est triste de voir une grande démocratie ou « prétendue telle » comme la République française, être en proie à un phénomène aujourd'hui décuplé. 

Les révélations qui sortent chaque jour sont édifiantes à ce sujet mais la « France Afrique » n'est pas simplement un problème d'argent et de valises de billets. C'est aussi une méthode qui nous ramène des siècles en arrière et qui repose sur des actions militaires, en bref, sur le colonialisme : « Un régime vous déplaît, on le change, on en installe un autre ». Peut-on dire que c'est là le progrès ? 

Jacques Vergès : Ce que la présidence Sarkozy apporte de nouveau dans les relations entre pouvoir et argent est l'hypertrophie du rôle de l'argent sale et de la corruption qui s'ensuit, faisant de la République française une République bananière. Ses relations avec les pays africains et arabes ne se font plus à travers des diplomates mais à travers des affairistes douteux. 

Afrique Asie : Vous vous en prenez à « Lévy d'Arabie »... BHL. Est-ce la première fois, sous la République, qu'un intellectuel détient publiquement un tel pouvoir? Peut-on comparer son influence à celle de Jacques Attali sur François Mitterrand ou de Marie-France Garaud sur Georges Pompidou puis Jacques Chirac ? 

Jacques Vergès : On ne peut comparer les rôles discrets de M. Attali auprès du président Mitterrand ou de Madame Garaud auprès de Georges Pompidou avec le rôle de M. Lévy auprès de Sarkozy qui est un rôle de décideur. Le président Sarkozy entérine les conciliabules de M. Lévy avec des émissaires libyens dans les hôtels parisiens. 

Roland Dumas : C'est sans doute la première fois qu'un intellectuel aussi médiocre que M. Bernard-Henry Lévy joue un rôle aussi important dans la République. On ne peut le comparer ni à Jacques Attali qui était une institution dans la République ou à Marie-France Garaud qui disposait d'une relation personnelle avec Georges Pompidou. La situation insolite de M. BHL ne relève ni d'un cas ni d'un autre. Il n'est rien dans la République. Il s'impose. Il virevolte. Il joue les « mouches du coche ». 

Afrique Asie : En Libye, le CNT occupe Tripoli. Qu'en est-il de la plainte que vous comptiez déposer accusant Nicolas Sarkozy de crime de guerre ? 

Jacques Vergès : Cette plainte attend que M. Sarkozy ne soit plus à même d'empêcher cette plainte de suivre son cours. 

Afrique Asie : Après la Libye, Sarkozy menace la Syrie et l'Iran. Où s'arrêtera-t-il ? 

Jacques Vergès : M. Sarkozy est irresponsable, il est capable désormais de toutes les folies à moins que le peuple français ne lui passe une camisole de force auparavant. 

Roland Dumas : C'est cela qui nous inquiète. Les menaces contre la Syrie sont précises. Elles sont sérieuses. Les menaces contre l'Iran existent. On a l'impression que tout est fait pour embraser le Proche-Orient. A quoi cela correspond-il ? On peut se le demander. Je ne peux séparer la situation actuelle de ce qui se passe à l'ONU au sujet des Palestiniens. 

L'humanité se déshonore en laissant tomber le peuple palestinien qui est raisonnable, paisible et ne demande pour lui que ce que les israéliens ont obtenu pour eux-mêmes. 

Afrique Asie : Après le renversement de Saddam Hussein, de Laurent Gbagbo et du colonel Kadhafi, ne sommes-nous pas en définitive en train d'assister à un retour accéléré du colonialisme ? 

Roland Dumas : Tout à fait. Nous assistons à un retour, non seulement accéléré mais amplifié, démultiplié du colonialisme avec des moyens énormes. Saura-t-on un jour le coût des campagnes de l'Afghanistan et de la Libye ? Le peuple français a le droit de savoir. Au moment où tout le monde s'agite autour de la crise, n'est-il pas raisonnable de poser la question du coût de guerres inutiles et monstrueuses ? 

Jacques Vergès : C'est évident que la politique de M. Sarkozy marque un retour du colonialisme à un moment où la France et l'Occident en général n'en ont plus les moyens. Il peut renverser les gouvernements mais ne peut assurer l'ordre ensuite. 

Afrique Asie : Pensez-vous que l'Algérie soit sur la liste des « pays à casser » ? 

Roland Dumas : Pourquoi pas. Le contentieux entre la France et l'Algérie est durable. Quand vous imaginez que les Français n'ont pas encore souscrit à la proposition de négociations avec l'Algérie sur un contrat d'amitié, parce que trop de blessures sont encore saignantes... Tout est à craindre pour l'Algérie, mais ce sera pour M. Sarkozy un autre « morceau »...

Notes

* Lire « Bonnes feuilles » dans Afrique Asie d'octobre 2011 

** « Sarkozy sous BHL », par Roland Dumas et Jacques Vergès (Ed. Pierre-Guillaume de Roux) - 126 pages - 13,90 euros 

Source Afrique Asie via Vox NR cliquez ici et NDP Ile-de-France cliquez là

 

Krantenkoppen - Oktober 2011 (3)

Krantenkoppen
 
Oktober 2011 (3)
 
PUTIN'S RETURN MARKS RUSSIA'S GEOSTRATEGIC SHIFT:
‎"That Russian President Dmitry Medvedev and Prime Minister Vladimir Putin plan to switch positions in March is being portrayed by the international press in terms of personal relations between the 2 men. (...) Reducing Russian policy to these 2 figures is a ploy by the corporate media to hide what is really at stake: the recovery of Russia’s energy sovereignty and its military rapprochement with (...) China":
http://www.voltairenet.org/Putin-s-return-marks-Russia-s
 
 
NEXT STOP IS PAKISTAN:
‎"Washington’s priority is seizing Pakistan’s nuclear booty (....). The only obstacle remaining was to create an environment acceptable to world public opinion that would justify a multinational intervention in Pakistan. Over the past year and a half, Washington has been attempting to do just that through a crescendo of uninterrupted provocations":
http://www.voltairenet.org/Next-Stop-is-Pakistan
 
 
LES BANQUES PROGRAMMENT LA CRISE POUR GAGNER AVEC ELLE:
‎"C’est une guerre entre factions, qui ne se définissent pas nécessairement par des limites géographiques. Il y a une ligne de banques étatuniennes et britanniques d’un côté, qui se disputent les affaires avec les principales banques européennes de l’autre. Mais en même temps il y a une grande banque française plus liée aux capitaux anglo-américains, et d’autres nord-américaines liées au capital européen":
http://www.legrandsoir.info/les-banques-programment-la-crise-pour-gagner-avec-elle-pagina-12.
 
 
DEXIA EN HET WERELDWIJDE PIRAMIDESPEL:
‎"De bibliografie van Charles Ponzi zou standaardlectuur moeten zijn, want een Ponzischema of piramidespel is tot een kunst verheven in de huidige westerse wereld. Een schema waarbij de beloften groter zijn dan de mogelijkheden. (...) Charles Ponzi zou een verdiende winnaar van de Nobelprijs economie zijn, nu het ook postuum kan, want de wereld is een Ponzi-economie geworden.
Het banksysteem zoals het zich in de afgelopen 30 jaar heeft ontwikkeld, is daar een voorbeel...d van. Een groot piramidespel gebaseerd op onhoudbare beloften. Een groeiende massa kredieten verleend aan gezinnen, bedrijven en landen. Het Grote Ponzischema is steeds op zoek naar de volgende gezonde balans om zijn niet aflatende vraatzucht naar goed geld te stillen. In Angelsaksische landen werden de gezinsbalansen vergiftigd. Toen dit potentieel was opgebruikt, ging Ponzi globaal. Verpakt met een strikje werden de schulden aangeboden in onaangetaste sparende landen. Deze Ponzi had veel handlangers nodig maar vond die gemakkelijk in de sector, mits het schuiven van wat penningen. De overheden knepen een oogje toe, misleid door de 'economische groei' van MegaPonzi, tenminste volgens hun statistici. (...)
Dexia is maar een episode in dit verhaal, maar wel erg een exemplarische. De opgebouwde piramide van wankele beloften, dubieuze kwaliteit en gestolde hebzucht werd deskundig opgebouwd door een groot aantal architecten in het afgelopen decennium. Nu wordt de staat en de centrale bank gevraagd dit vergif tot zich te nemen. Meer nog, er is zelfs geen schroom om het toxische aan de burgers en de centrale bank te laten, en te vragen om mede-eigenaar te mogen blijven van het gezonde
":
http://www.demorgen.be/dm/nl/2461/De-Gedachte/article/detail/1329656/2011/10/06/Dexia-en-het-wereldwijde-piramidespel.dhtml
 
 
CHE GUEVARA EN HET SOCIALISME VAN DE 21ste EEUW:
‎"Na de overwinning was [Che Guevara] één van de belangrijkste architecten van de nieuwe uit te bouwen socialistische economie. Hij deed heel wat grondig en theoretisch studiewerk en ging daarbij in debat met toenmalige marxistische topeconomen. (...)
Guevara herinterpreteerde Marx op een verfrissende wijze vanuit de traditie en strijdervaringen van Latijns-Amerika en wees daarbij op het belang van het bewustzijn, de ethiek en de cultuur voor de uitbouw van het socialisme. Hij schuwde het debat niet en gaf een scherpe kritische analyse van het ‘reëel bestaand socialisme’ en dat op een moment dat Cuba sterk was aangewezen op de Sovjet-Unie voor militaire en economische steun. Hij rebelleerde tegen het gevaar van de bureaucratie en sluipende kapitalistische elementen in de economie. Hij pleitte voor een sterke en bewuste betrokkenheid van de arbeider in het productieproces en opteerde voor een echte en effectieve basisdemocratie":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/06/14/che-guevara-en-het-socialisme-van-de-21ste-eeuw
 
 
THOMAS SANKARA: DE AFRIKAANSE CHE STIERF OP 15 OKTOBER 1987:
‎"Afrika zou onbekwaam zijn om verantwoordelijke leiders voort te brengen. (...)Tenminste, dat is wat de massamedia van de oude koloniale mogendheden je willen wijsmaken. (...)
[Sankara] heeft nooit een kans gekregen om zich te bewijzen. Daar is maar één reden voor: het rijke Westen hield niet van het programma waar Sankara en consoorten voor stonden. Ze dienden de belangen van de vroegere kolonisatoren niet. De komende 15 oktober zullen de Europese massamedia geen hoofdartikels verspillen aan Thomas Sankara, misschien een paar lijnen op de achterpagina's met enkele neerbuigende commentaren. Voor miljoenen Afrikanen blijft Sankara echter onverminderd een held, de Afrikaanse 'Che'.
Dat er geen verantwoordelijk Afrikaans leiderschap zou bestaan, is een mythe. Dat het Westen verantwoordelijk Afrikaans leiderschap heeft genekt, is een realiteit."
":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/10/10/thomas-sankara-de-afrikaanse-che-stierf-op-15-oktober-1987
 
 
GADDAFI'S MESSAGE: "DONT'T GIVE UP!"
‎"All the people in Libya, all true Libyans will never surrender to the invaders and the colonizers. We will fight for our freedom and we are willing to sacrifice more. (...) I call on all Libyan people to go out and march in their millions in every square, in every city, in every village. Go peacefully and go with pride. Be courageous, rise up, go forth! Forward! Go to the streets and raise our Green Flag to the skies.
Even if there comes a time when you don’t hear my voice anymore, don’t stop fighting. Don’t panic. Don’t give up. Keep fighting for your freedom till victory arrives!":
http://americanfront.info/2011/10/10/gaddafis-message-dont-give-up/
 
 
RAMPZALIGE HUMANITAIRE SITUATIE IN LIBIE:
‎"In Tripoli gaan de gevechten tussen de rebellen, die gesteund worden door de NAVO, en strijders (...) van Kolonel Kadaffi door. Er is een massale staking uitgebroken en er vinden massaal arrestaties plaats.
In Sirte heerst een totale humane catastrofe. Er zijn zeker 4.000 burgers gedood door de bombardementen. Het Groene Verzet houdt de CIA en Al Qaida-strijders, die door het Westen rebellen worden genoemd, buiten. (...) Er is een enorm gebrek aan voedsel en medicijnen, terwijl er zich 150.000 burgers in Sirte bevinden. Honderden rebellen kwamen om bij de aanvallen op Sirte":
http://nicodegeit.wordpress.com/2011/10/10/rampzalige-humanitaire-situatie-in-libie/
 
 
SIRTE: 200 DEAD FOR 1 MINUTE TV VICTORY:
‎"A massive storm on Sirte resulted in the brief occupation of a University Campus and Hospital in the South Eastern Suburbs. After the battle raged back and forth all day, a massive counter attack that left 200 TNC-fighters dead and countless wounded was enough for Mahmud Jibril, who is pulling the fighters (...) out of the battle":
http://nsnbc.wordpress.com/2011/10/10/sirte-200-dead-for-1-minute-tv-victory-jibril-withdraws-tnc-fighters-from-sirte/
 
 
LES RAISONS DU GENOCIDE DE SYRTE:
‎"Syrt (...) est située à proximité du (...) principal champ pétrolifère de la Libye. Ras Lanouf est à proximité aussi et, c’est la plus grande raffinerie de pétrole du pays (220 000 barils/jour) soit les 2 tiers de la capacité de raffinage de la Libye. Là se situe en réalité le coeur de la guerre, la reprise du fonctionnement en toute sécurité de cette raffinerie":
http://allainjules.com/2011/10/10/libye-les-raisons-du-genocide-de-syrte/
 
 
LIBIE: LOYALISTEN WINNEN OVERAL TERREIN:
‎"De rebellen zijn op verschillende plaatsen onderling slaags geraakt. Onbevestigde berichten komen binnen over de mogelijke dood van rebellenleider Bel Haj.
In Misrata vechten de rebellen onderling over een lading wapens. (...) De rebellen die vanuit het oosten Sirte probeerden binnen te dringen, werden teruggedreven de woestijn in. Zeker 300 rebellen kwamen daarbij om het leven en er werden 9 tanks vernietigd. Veel wapens werden buitgemaakt op de rebellen. De rebellen aan het oostfront in Sirte werden door loyalisten in de rug aangevallen waardoor onrust onder de rebellen ontstond.
In Zawijah, waar de groene vlag wappert, arriveerde versterking uit Bani Walid":
http://nicodegeit.wordpress.com/2011/10/09/libie-loyalisten-winnen-overal-terrein/
 
 
YOUTUBE VERWIJDERT FILMPJES OORLOGSMISDADEN NAVO:
‎"De NAVO doet veel moeite om te voorkomen dat berichten rond oorlogsmisdaden die door hen worden begaan naar buiten komen. Alle voorzieningen om te communiceren vanuit het oorlogsgebied worden door de NAVO structureel gebombardeerd of op andere wijze verstoord. Berichten die toch naar buiten komen worden alsnog gecensureerd door internetbedrijven als Youtube":
http://nicodegeit.wordpress.com/2011/10/07/youtube-verwijdert-filmpjes-oorlogsmisdaden-navo/
 
 
FRANSE KATHOLIEKEN WOEDEND OVER EERBETOON AAN LESBISCHE FILOSOFE:
"Tot woede van demonstranten die haar achteraf uitjouwden, heeft de universiteit Bordeaux-III 'Michel de Montaigne' woensdag de Amerikaanse filosofe, lesbienne en joodse feministe Judith Butler geëerd (...) tot doctor honoris causa (...). Butler heeft het eredoctoraat te danken aan haar gender-studies":
http://www.katholieknieuwsblad.nl/nieuws/item/1098-franse-katholieken-woedend-over-eerbewijs-aan-lesbische-filosofe.html
 
 
CHAVEZ WIL NIEUW KARTEL VAN 4 OF 5 OLIESUPERMACHTEN:
‎"Chavez wil een kartel van 4 of 5 oliesupermachten oprichten dat parallel opereert naast de Opec. (...) Volgens Chavez zijn zowel Rusland als Venezuela 2 van ‘s werelds superproducenten en kan zo’n superkartel naast de Opec bestaan. (...) Venezuela (...) is ‘s werelds op 7 na grootste olieproducent (...) [wiens] bewezen reserves met 300 miljard vaten nu groter zijn dan die van Saoedi-Arabië":
http://www.express.be/sectors/nl/energy/chavez-wil-nieuw-kartel-van-4-of-5-oliesupermachten/153854.htm
 
 
DE AMERIKAANSE NACHTMERRIE: HELFT VS LEEFT VAN STAATSSSTEUN:
[In] het eerste kwartaal van 2010 (...) bleek dat 48,5 % van de [Amerikaanse] bevolking in een gezin leeft dat door de staat geholpen wordt":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1330075/2011/10/06/De-Amerikaanse-nachtmerrie-helft-VS-leeft-van-staatssteun.dhtml
 

Civilisations en collisions

Civilisations en collisions

par Georges FELTIN-TRACOL

En 1993, l’universitaire étatsunien Samuel P. Huntington publiait dans la revue d’inspiration mondialiste Foreign Affairs un article intitulé « The Clash of Civilizations ? » qui se voulait une réponse réaliste à la théorie idéaliste avancée en 1989 par Francis Fukuyama sur Le dernier homme et la fin de l’Histoire. Trois ans plus tard, Samuel P. Huntington développait son analyse dans un essai roboratif intitulé Le choc des civilisations. Loin de clore l’histoire, l’achèvement de la Guerre froide ouvrait le monde sur de nouvelles fractures identitaires et civilisationnelles. Le concept fut rapidement repris et simplifié, voire déprécié dans son acception, en le réduisant à la seule confrontation entre l’Islam et l’Occident euro-atlantique. Rares furent les commentaires prévenant que le débat Huntington – Fukuyama s’inscrivait dans le vaste champ intellectuel aux contours indistincts du néo-conservatisme étatsunien…

En 2009, le géopoliticien français Aymeric Chauprade réexaminait cette notion huntingtonienne dans un livre consacré aux enjeux actuels. Étudiant en priorité les suites du 11 septembre 2001, il avait l’honnêteté d’y exposer – sans nullement les approuver – des versions alternatives à la thèse officielle qui accuse Ben Laden et Al-Qaïda d’être les responsables des attaques. Un médiocre plumitif d’une feuille de chou quelconque accusa alors Aymeric Chauprade de « négationnisme » et obtint son renvoi immédiat du Collège interarmées de Défense par le ministre de la Défense d’alors, Hervé Morin, ineffable responsable d’un groupuscule politique au nom de secte et pilier de l’ambassade U.S. à Paris. Cette éviction a été cassée par la justice sans qu’il y ait pour l’instant la moindre réintégration.

Une réédition bienvenue

Les Éditions Chronique viennent de rééditer Chronique du choc des civilisations d’Aymeric Chauprade avec un texte fortement renouvelé, revu et corrigé. D’une dimension respectable et doté de magnifiques photographies et d’excellentes cartes qui assoient son exposé, l’ouvrage, très pédagogique, ne peut que satisfaire les décrypteurs avisés du monde.

Attention néanmoins de ne pas se méprendre ! Chauprade ne paraphrase pas, ni ne reprend ou ne vulgarise Huntington. Il expose un point de vue différent. Ainsi, à l’encontre du célèbre professeur, Chauprade dénombre une quinzaine de civilisations (anglo-saxonne, océanienne, européenne, est-européenne orthodoxe, arabo-musulmane, irano-musulmane, turco-musulmane, latino-américaine, etc.). Il ne réduit pas non plus en un choc unique des civilisations l’antagonisme islamo-occidental. Nous entrons dans l’ère des chocs des civilisations.

Ses démonstrations géopolitiques se déploient en dix chapitres, plus ou moins longs. Certes, il y a un choc entre l’Islam et l’Occident américanocentré moderne. Mais perdure aussi l’affrontement féroce, interne à l’islam, entre les sunnites et les chiites. L’« Islamérique » est par ailleurs en guerre occulte contre l’Europe. L’Oncle Sam veut en outre contenir la renaissance chinoise et empêcher la montée en puissance d’une Amérique latine enfin affranchie de sa tutelle. Quant à l’Islam, il s’oppose à l’hindouisme, à la Chine et au bouddhisme (le séparatisme islamiste des régions méridionales de la Thaïlande par exemple).

Tous ces événements témoignent des heurts civilisationnels passés, en cours ou à venir. Toutefois, « l’histoire ne se réduit pas au choc des civilisations ! prévient Chauprade. Point de caricature ici, ou de simplification historique. Il y a le choc des peuples et des États, le choc des grandes figures humaines, et aussi le choc des économies. […] Il y a bien un univers mental de la civilisation, touchant à la conscience populaire, et cet univers mental est l’un des moteurs essentiels de l’histoire (p. huit) ».

Plaidant en faveur de relations diplomatiques multipolaires, l’auteur remarque qu’une « guerre, de dimension planétaire, entre les forces de la multipolarité et celles de l’unipolarité, se déchaîne dans tous les compartiments de l’affrontement de puissance, du contrôle des ressources stratégiques jusqu’au contrôle de l’information, en passant par le redécoupage des frontières étatiques, la guerre des monnaies (statut du dollar), les fonds souverains… (p. 13) ». Puissance sur le déclin avec une économie au ralenti, un surendettement gigantesque, une paupérisation grandissant des classes moyennes et une hispanisation croissante, véritable Reconquista pour le Mexique dans les prochaines décennies, les États-Unis « ont compris que la roue de l’histoire est en train de tourner à leur désavantage. Les guerres qu’ils déclenchent visent à briser l’ascension de rivaux qu’ils voient naître à l’orient. À défaut d’imposer un ordre mondial américain, ils créeront le désordre sur le chemin de leurs ennemis (p. 11) ». Leurs actions sont multiples : militaires bien sûr, politiques et économiques évidemment, mais aussi culturelles et spirituelles. Aymeric Chauprade, à la suite de Thomas Molnar (1), évoque la « “ protestantisation ” du catholicisme américain [qui] ne passe pas seulement par un ralliement à un messianisme d’essence puritaine, il se traduit concrètement dans la pratique religieux : autant par l’affaiblissement progressif du rôle de la messe et du clergé au profit de petites communautés catholiques “ autogérées ”, que par la participation croissante de catholiques à des offices pentecôtistes (conséquence logique de l’œcuménisme prôné par Vatican II), par exemple (p. 245) ». Il souligne l’importance du rôle politique des sectes néo-protestantes d’émanation étatsunienne (pentecôtisme et évangélismes) en Amérique latine, en Afrique, en Asie et en Europe de l’Est. « La “ théologie de la prospérité ”, dont elles sont les propagatrices, a remplacé la “ théologie de la libération ” du temps de la Guerre froide : elle bâtit des temples, investit des universités et des chaînes de télévision, et exploite la détresse qui suit les catastrophes naturelles (cyclones, glissements de terrain et tremblements de terre ont durement frappé les pays d’Amérique centrale ces trente dernières années) (p. 243). »

De l’« État profond » étatsunien

Ces menées déstabilisatrices ne sont pas à imputer qu’aux seuls néo-conservateurs belligènes, mais aussi et surtout aux instances qui les soutiennent et les financent : l’« État profond ». Reprenant une terminologie en vigueur en Turquie, « par “ État profond ”, les dissidents entendent une structure de gouvernement à la fois invisible (par rapport à l’administration officielle) et continue (qui survit aux changements de président), rassemblant des éléments et des moyens du Pentagone, de la C.I.A. et du F.B.I., des sociétés militaires privées et, plus globalement, du complexe militaro-financier américain (p. 13) ». Cet « État profond » ne fait pas le deuil de son hégémonie planétaire évanouie. Déjà, la Chine, la Russie et l’Iran ont brisé la vieille « doctrine Monroe » en s’associant avec le Brésil, le Venezuela et d’autres États ibéro-américains. Contre cette chute inéluctable, l’« État profond » yankee favorise et encourage des diversions parmi lesquelles le regain de l’islamisme. C’est risqué ! Chauprade juge en effet qu’« à côté d’un altermondialisme stérile, car privé d’une puissance qui le soutienne, l’islamisme apparaît bel et bien comme le seul véritable internationalisme révolutionnaire (p. 19) », ce qui n’empêche pas Washington et ses affidés européens (Sarközy et Cameron) de s’acoquiner avec les franges les plus extrémistes du sunnisme salafiste et djihadiste. L’agression contre la Libye réactive cette vieille connivence « islamo-américaine » mâtinée à Benghazi et à Tripoli d’une horrible négrophobie de la part d’un pseudo-gouvernement rebelle croupion sans soulever l’indignation des belles âmes… Plus que jamais, O.T.A.N. et Al-Qaïda mènent le même combat !

Dans un entretien roboratif accordé à Flash, aujourd’hui disparu, Aymeric Chauprade n’hésite pas à proclamer : « Maintenant, ce qui fait sens, c’est distinguer les États-Unis de l’Europe. L’Europe est une vieille civilisation aujourd’hui asservie par la géopolitique américaine. Les signes de notre libération sont là. Nous avons deux grandes révoltes à mener : contre les États-Unis et contre l’immigration de peuplement qui est en train de submerger nos vieux peuples (2) ». Il y oublie une troisième révolte à fomenter contre les banques et les financiers rapaces de l’hyper-classe.

Chronique du choc des civilisations fourmille d’informations précieuses. On y trouve la carte (p. 31) d’un nouveau Moyen-Orient redessiné suivant les rêves déments des États-Unis qui parient sur une balkanisation généralisée. Chauprade rappelle que « contrairement à une idée répandue, les talibans n’ont jamais lutté contre l’opium. Ils ont interdit le haschich car il est consommé localement par des musulmans. Mais ils ont encouragé la production et l’exportation de l’héroïne afin de “ pourrir ” les “ Kafir ” (mécréants) occidentaux (p. 47) ». Il révèle des phases méconnues de la vie de Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah libanais. « Formé militairement en Corée du Nord à la toute fin de la Guerre froide, il gardera des liens étroits avec ce pays, comme la guerre de l’été 2006 l’a montré (ce sont en effet des conseillers nord-coréens qui ont préparé les miliciens chiites à la guerre souterraine) (p. 156). » La Corée du Nord, cette incroyable stratocratie qui continue à tenir tête à l’Abomination yankee !

On pourrait continuer les citations tant cet ouvrage est dense. On sait en revanche mieux pourquoi « depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis ont repris la main sur l’histoire et sont engagés dans une vaste opération d’endiguement des forces multipolaires (Chine, Russie, Iran, Venezuela, Brésil…) (p. 13) ».

Pendant ce temps, les Européens s’enfoncent dans les délices de Capoue et dissertent à satiété sur le sexe des anges postmodernistes, c’est-à-dire la discrimination positive, la diversité ethnique et autres joyeusetés sociétales. Avec le réalisme qu’on lui connaît, Aymeric Chauprade se garde bien d’invoquer l’axe fantôme (et illusoire ?) Paris – Berlin – Moscou, surtout avec une Allemagne qui perd chaque jour des habitants alors que sa population extra-européenne est en croissance constante : « Berlin n’est-elle pas la troisième ville turque dans le monde, s’interroge Dmitri Rogozine ? (3) ». L’Allemagne d’aujourd’hui a définitivement accepté le lavage de cerveau collectif commencé il y a soixante-cinq ans par Washington. Il est clair que le pays d’Angela Merkel joue contre l’idée européenne au nom de ses intérêts consuméristes à court et moyen terme (d’où l’alliance énergétique avec la Russie et l’abandon de la filière nucléaire) et de ses puissants liens transatlantiques. « L’Union européenne devra-t-elle être la seule construction privée d’histoire ? (p. 29) ». Il faut le craindre avec, toutefois, l’espoir d’un sursaut possible dans des circonstances exceptionnelles.

Aymeric Chauprade ne verse pas dans le pessimisme. Pour lui, « l’affirmation islamique en terre d’islam comme à l’intérieur de l’Europe (immigration massive) pourrait néanmoins conduire de plus en plus d’Européens à considérer que l’enjeu identitaire est l’enjeu vital du XXIe siècle (p. 29) ». Il ne cache pas que « ce combat est essentiel; pour que l’Europe ne devienne jamais la périphérie soumise d’une Asie hyperpuissance ou que les filles de France n’aient pas à craindre demain la rigueur d’une police “ du vice et de la vertu ” (p. huit) ». Chronique du choc des civilisations établit un panorama passionnant des fractures de notre temps et en dessine les prochaines. Voilà un ouvrage indispensable pour saisir l’histoire en marche.

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Thomas Molnar, « Où va l’Amérique impériale ? », dans Études, n° 1, tome 384, janvier 1996.

2 : « Comment les attentats du 11 septembre 2001 ont changé le monde… », entretien avec Aymeric Chauprade, dans Flash, n° 74, 8 septembre 2011.

3 : « L’O.T.A.N. refuse de surmonter l’héritage de la Guerre froide », entretien avec Dmitri Rogozine, dans Le Figaro, 17 et 18 septembre 2011.

Aymeric Chauprade, Chronique du choc des civilisations. Du 11 septembre au printemps arabe, actualité, analyses géopolitiques et cartes pour comprendre le monde, Éditions Chronique – Éditions de Noyelles (15 – 27, rue Moussorgski, 75018 Paris), 2011, 256 p., 31 €.


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mercredi, 12 octobre 2011

Karzai s’éloigne du Pakistan et se rapproche de l’Inde

Ferdinando CALDA:

Karzai s’éloigne du Pakistan et se rapproche de l’Inde

Le Président afghan rencontre Singh pour renforcer les rapports bilatéraux

inde,afghanistan,pakistan,moyen orient,politique internationale,géopolitiqueLe Président de l’Afghanistan, Hamid Karzai, revient d’une mission en Inde, à un moment plutôt délicat pour les équilibres et les alliances qui sont en train de se modifier dans la région. La visite du leader afghan —qui, le 4 octobre 2011, a rencontré le premier ministre indien Manmohan Singh et le ministre des affaires étrangères S. M. Krishna—  revêt une signification particulière, à la lumière des tensions récentes entre les Afghans et leurs voisins pakistanais, ennemis historiques de la Nouvelle Dehli.

Tout en rappelant qu’Islamabad est l’unique interlocuteur plausible pour chercher à faire avancer un processus de paix avec les Talibans (vus les rapports présumés et privilégiés des services secrets pakistanais de l’ISI avec les miliciens islamistes et vu le fait que “tous les sanctuaires des terroristes se trouvent sur le territoire pakistanais), Karzai et quelques autres ministres de son gouvernement ont accusé le gouvernement du Pakistan de “ne pas soutenir nos efforts pour ramener la paix et la sécurité en Afghanistan”. L’assassinat récent de Burhanuddin Rabbani, chef du Haut Conseil de Paix afghan en charge des négociations avec les Talibans, a refroidi les rapports entre l’Afghanistan et le Pakistan. Une commission d’enquête afghane a affirmé que le fauteur de l’attentat est venu du Pakistan; hier, Kaboul a accusé les Pakistanais de ne pas collaborer à l’enquête.

Et tandis que le gouvernement afghan envoie des inspecteurs à Islamabad, Karzai s’envole vers la Nouvelle Dehli, pour la deuxième fois en un an, avec la ferme intention de renforcer dans l’avenir la coopération entre son pays et l’Inde. L’Inde ne peut certes étendre “militairement” son influence sur l’Afghanistan (du fait qu’elle n’a pas de frontière commune avec ce pays) mais pourrait très bien devenir un important partenaire commercial de Kaboul. Ce n’est pas un hasard si l’Inde est de fait l’un des principaux donateurs pour l’Afghanistan, où elle a investi plus de deux milliards de dollars depuis 2001. Cet effort semble avoir donné ses fruits, si l’on considère qu’au cours de l’année fiscale 2009-2010, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint le chiffres de 588 millions de dollars. Il faut souliger tout particulièrement que l’Inde est aujourd’hui l’un des plus importants marchés pour les exportations afghanes de produits agricoles, un secteur sur lequel le gouvernement de Kaboul mise beaucoup. Cette nouvelle visite de Karzai devrait renforcer ultérieurement l’implication indienne en Afghanistan. Certaines sources évoquent d’ores et déjà un “accord de partenariat stratégique”, qui impliquerait les Indiens dans l’entraînement et la formation des forces de sécurité afghanes.

Mais l’Inde n’est pas le seul pays à vouloir occuper une place de première importance en Afghanistan, dès que les troupes de l’OTAN auront quitté le pays. Par sa position stratégique, tant économique que militaire, l’Afghanistan, comme depuis toujours, suscite bien des convoitises. Mis à part les Etats-Unis, qui sont en train de négocier avec Kaboul le droit de maintenir leurs bases pendant quelques décennies, il y a aussi la Russie et, surtout, la Chine qui investissent déjà dans la reconstruction du pays, dans l’espoir de s’accaparer des riches ressources du sous-sol afghan et de se réserver une présence garantie et stable sur le territoire. Il ne faut pas oublier non plus deux autres puissances régionales, l’Iran et l’Arabie Saoudite, dont la présence potentielle n’est certes pas aussi affichée, mais qui ne voudront sûrement pas courir le risque d’être exclus de tout contact avec l’Afghanistan dans les prochaines décennies.

Enfin, et ce n’est certainement pas là le moins important des facteurs en jeu, le Pakistan continue à voir dans les massifs montagneux afghans un éventuel refuge inaccessible, tout comme sont inaccessibles les dangereux sanctuaires des groupes armés islamistes, en cas de nouvelle guerre avec l’Inde.

Ferdinando CALDA.

( f.calda@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 5 octobre 2011 – http://www.rinascita.eu ).

Poutine relance l’idée d’une Union Eurasiatique

Andrea PERRONE:

Poutine relance l’idée d’une Union Eurasiatique

LA-RUSSIE-DE-VLADIMIR-POUTINE-.jpgDans un article publié dans le quotidien Izvestia, Poutine, nouveau candidat au Kremlin, souligne la nécessité de créer un espace économique commun de l’Atlantique au Pacifique

L’Eurasie, c’est l’avenir, a dit le premier ministre russe Vladimir Poutine, qui vient de relancer son projet d’une “Union Eurasiatique”, c’est-à-dire d’une union de toutes les anciennes républiques soviétiques en un espace économique unique et commun.

Il a annoncé ce projet dans un article intitulé “Projet d’intégration pour la nouvelle Eurasie: le futur en train de naître aujourd’hui”, et publié dans le quotidien de langue russe Izvestia. Le nouveau candidat à la présidence russe prévoit également, dans cet article, l’entrée possible du Kirghizistan et du Tadjikistan dans l’Union douanière existant déjà entre la Russie, la Biélorussie et la Kazakstan. Cette union recevrait pour nom “Communauté économique eurasiatique” et prendrait effet dès le 1 janvier prochain: elle se développera graduellement pour devenir un espace économique commun qui abolira toutes les barrières encore en place aujourd’hui. Dans son article, Poutine souligne que la Communauté aura une législation uniformisée et autorisera la libre circulation des citoyens de tous les pays qui en feront partie. Le nouveau candidat au Kremlin explique ensuite en détail quelles seront les perspectives que cette union rendra possibles, et déplore qu’en Occident on la stigmatise déjà comme un retour au passé. Poutine déclare alors que cette interprétation occidentale est “ingénue”. “Nous proposons un modèle d’union supranationale puissante capable de devenir l’un des pôles du monde moderne et de déployer un rôle efficace”. Cette union, ensuite, constituera un pont “entre l’Europe et la dynamique région de l’Asie-Pacifique”, le tout en une époque de globalisation accélérée. Depuis le 1 juillet 2011, a rappelé le premier ministre russe, “tout contrôle a été aboli sur la circulation des marchandises aux frontières intérieures de nos trois pays”. Cette mesure a permis de parachever un système douanier unique, dont les perspectives sont claires et permettront rapidement de réaliser de plus vastes initiatives commerciales. Et, ajoute Poutine, au départ de cette union douanière, “nous ferons un pas en avant vers un espace économique commun; nous sommes en train de créer un marché colossal, avec plus de 165 millions de consommateurs, avec une législation uniforme et une libre circulation des capitaux, des services et des forces de travail”.

C’est là un projet, précise Poutine, qui trouve ses racines dans l’actuelle union douanière entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakstan: “La création d’une union douanière et d’espaces économiques communs ouvrent la porte à l’émergence, dans l’avenir, d’une union économique eurasiatique”. Grâce à cela, poursuit Poutine, “entrer dans cette Union Eurasiatique apportera des bénéfices économiques mais permettra aussi à tous les pays qui en feront partie, de s’intégrer à l’Europe plus rapidement, en partant d’une position de force”.

Poutine: “Le parcours pour en arriver à ce point fondamental a commencé il y a vingt ans, lorsque, après l’effondrement de l’Union Soviétique, on a créé la “Communauté des Etats Indépendants”. En règle général, nous pouvons dire que nous avions trouvé là un modèle qui a contribué à sauver une myriade de liens spirituels, de liens de civilisation, qui avaient uni nos peuples. Aujourd’hui nous agissons pour sauver la production, l’économie et les autres rapports, sans lequels notre vie serait inconcevable”, a conclu le premier ministre russe.

Le projet soutenu avec force par Poutine existe déjà dans les faits: il a été amorcé par l’Union douanière entre la Russie, la Biélorussie et la Kazakstan, qui, a affirmé Poutine, sera déjà complètement formalisée en 2012; une intégration plus ample verra ensuite le jour un an plus tard, en 2013. Telle qu’elle est conçue par le nouveau candidat au Kremlin, l’Union Eurasiatique est destinée à faire de sérieux bonds en avant à partir du 1 janvier prochain, par la création d’une énorme marché à trois, avec plus de 165 millions d’habitants, où citoyens et entreprises pourront se mouvoir librement pour asseoir la modernisation d’un vaste espace économique capable d’entrer en compétition avec l’UE mais aussi de dialoguer avec le Vieux Continent pour favoriser les échanges commerciaux et le rapprochement, tant sur le plan politique que sur le plan économique.

Andrea PERRONE

( a.perrone@rinascita.eu )

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 5 octobre 2011, http://www.rinascita.eu ).

Mega-US-Botschaften im Zentrum des »Eurasischen Balkans«

Mega-US-Botschaften im Zentrum des »Eurasischen Balkans«

Wolfgang Effenberger

 

Mit Neugier und Interesse folgte der Verfasser einer außergewöhnlichen Offerte nach Armenien. Die Einladung an die Wiege des Christentums und die Schnittstelle  der Welten hatte der Präsident der DUA (Deutsche Universität in Armenien), Herr Eduard Saroyan, ausgesprochen. Vorgesehen waren jeweils ein Vortrag am Orientalischen Institut der Akademie der Wissenschaften von Armenien zum Thema »Armenien – Opfer geo-strategischer Interessen« sowie an der DUA. Hier sollte die Schwierigkeit im Umgang mit dem Völkermord an den Armeniern beleuchtet werden.

 

Quelle: the armenian reporter

Schon auf der Fahrt vom modernen Flughafen nach Eriwan fiel dem Verfasser  entlang der Ausfallstraße ein kaum enden wollendes, mauerbewehrtes Areal auf.

Von meinem Gastgeber und Fahrer wurde ich unvermittelt aufgeklärt:

Es handelt sich um die US-Botschaft in Armenien! Dem Verfasser drängte sich sofort die Frage nach dem Zweck und den Motiven dieser ungewöhnlich großen und außerhalb der Hauptstadt liegenden Botschaft für einen Staat von drei Millionen Einwohnern auf.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wolfgang-effenberger/mega-us-botschaften-im-zentrum-des-eurasischen-balkans-.html